Il y a dix jours, une conseillère ANPE me demandait ce que je VOULAIS faire dans la vie - et non pas ce que je POUVAIS faire (sic). Je lui ai répondu que je n'en savais rien, ce qui l'a plongée dans la consternation la plus totale.
En fait, j'aurais pu lui donner des réponses.
Mais... m'aurait-elle prise au sérieux si je lui avais dit que je rêve d'être illustratrice d'albums pour enfants (alors que je ne sais pas dessiner - je sais copier mais ce n'est pas tout à fait la même chose...), faire de la reliure ou ouvrir un salon de thé ? Avec des réponses aussi farfelues, elle aurait pensé que je me moque d'elle et cela n'aurait fait qu'accentuer son aggressivité à mon égard.
Pourtant, je rêve souvent d'un salon de thé...
L'endroit ne serait pas très grand, mais on s'y sentirait bien, presque comme chez soi. Sur les murs, il y aurait des affiches d'expositions d'art et de films, de vieilles couvertures de magazines, des photos N&B, et quelques guirlandes lumineuses. Les gens piocheraient de la lecture dans la bibliothèque, sur laquelle trônerait une antique machine à écrire. Et puis, dans un coin, il y aurait une balance d'épicier. Et çà et là, des bibelots rapportés de Chine. On ne serait pas intimidé par le décor.
Les gens s'installeraient dans de confortables fauteuils pour déguster des fondants au chocolat ou aux haricots rouges, des clafoutis, des cheesecakes au citron, des crumbles et des tartes aux fruits de saison, des cakes, des muffins, et pourquoi pas des macarons ? Pour se désaltérer, il y aurait un large choix de thés, du chocolat chaud épais et onctueux, du café, des jus de fruits frais, ainsi que du Punsch l'hiver, et du thé glacé l'été.
Ceux qui souhaiteraient y déjeuner auraient le choix entre plusieurs soupes de légumes, simples mais savoureuses, accompagnées soit de tartines, soit de cakes salés. Parce que ça resterait un salon de thé avant tout.
Je rêve de régaler les gens à la manière de Jenna...
Mais... quand je rêve à voix haute, on s'empresse de me ramener à la dure réalité, celle de la gestion d'un commerce, des contraintes, des sacrifices que cela implique, etc. Car, si je sais faire des gâteaux, je ne connais en revanche rien à la "vraie" vie, évidemment...
Fin du rêve.
Je me console en écoutant de nouveau (un an et demi après, mais toujours avec la chair de poule) José González...
Muffins poire amande streusel
pour 7 muffins
Pour les muffins :
100 g de farine
50 g de poudre d'amandes
55-60 g de sucre blond de canne
1/2 sachet de levure chimique
1 pincée de sel
10 cl de crème de soja (type Biosoy) (ou 50 g de beurre, si vous êtes butter-addict)
8 c.s. de lait (de vache, mais pourquoi pas du lait végétal ?)
1 oeuf
1 poire (j'ai pris une williams), épluchée et coupée en petits dés
Pour le streusel :
50 g de farine
50 g de cassonade
30 g de beurre fondu
Préchauffer le four à 200 °C.
Préparer le streusel : mélanger farine et cassonade dans un bol et incorporer le beurre fondu en filet tout en mélangeant avec une fourchette pour obtenir des grumeaux. Réserver.
Dans un bol, mélanger les ingrédients liquides : crème de soja, lait et oeuf battu.
Dans un saladier, mélanger les ingrédients secs : farine, poudre d'amandes, sucre, levure, et sel.
Y ajouter les morceaux de poire, les enrober avec le mélange sec.
Incorporer la préparation liquide, mélanger grossièrement et verser dans les moules à muffins jusqu'aux 2/3.
Recouvrir de streusel et enfourner 18-20 min à 200 °C.
Remarque : l'utilisation de la crème de soja permet non pas d'obtenir des muffins "santé", parce qu'il y a quand même le streusel... mais juste de limiter la quantité de beurre (personnellement, j'en ai suffisamment dans les cuisses)...