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mercredi 17 mars 2010

Tout ça me tourmente un peu (udon au boeuf épicé)



Un midi, en semaine, il y eut un bol de ramen au kimchi chez Higuma (pendant que j'attendais ma commande, le monsieur de la table voisine s'est tourné vers moi et m'a dit que j'étais jolie, ce qui m'a laissée pantoise - je ne peux même pas dire qu'il a des goûts bizarres, parce que je l'ai entendu dire beaucoup beaucoup de bien de Benjamin Biolay* à la personne qui l'accompagnait, alors bon...).
Un soir où personne ne m'attendait à la maison, c'étaient des ramen aux poireaux pimentés, dans une échoppe de la même rue.
Besoin de chaleur et de piquant.

La même semaine, j'ai partagé un repas japonais délicat et raffiné avec une personne chère, que je regrette de ne pas voir plus souvent. D'ailleurs, c'est à cause d'elle, cette envie subite et irrépressible de ramen.

Et puis, il y eut plein d'autres choses : un sandwich confectionné avec un pain exquis ; deux parts du meilleur flan de la terre (commandées la veille par téléphone sur les bons conseils de Claire, ce qui m'a permis d'esquiver la file d'attente et de passer devant tout le monde - très très jouissif) ; des litres de thé coréen au yuzu ; un déjeuner solitaire dans un lieu très couru de la rue des Martyrs, où j'ai pu apercevoir une dinde écrivaine, entourée de trois autres dindes (et figurez-vous que j'ai recroisé cette même personne trois jours plus tard, à nouveau entourée de dindes) ; un goûter au Loir, où je n'avais plus mis les pieds depuis une éternité (et où il n'y avait plus de tarte à l'orange, mais j'ai pris un "muffins" (sic) aux épices et à l'orange qui s'est révélé délicieux). Et aussi une journée lumineuse avec Claire, qui m'a révélé tout récemment qu'elle avait testé 50 recettes d'ici (waouh ! mais ce n'est rien comparé aux 100 recettes testées chez Loukoum°°°).



Tous ces plaisirs frivoles ne sont sans doute pas très raisonnables quand on sait que la spirale de la lose va reprendre dans trois mois : re-Pôle Emploi, re-petites annonces, re-vaches maigres, re-moral à zéro (si vous voulez des cours de ratage de vie, appelez-moi)...
Ca me tourmente un peu.

La cuisine du quotidien se résume à peu de chose actuellement. Les nouvelles recettes sont rares (mais je tiens tout de même à signaler les orecchiette alla barese, dont vous avez forcément entendu parler, ainsi qu'une salade de chou-fleur et pomme granny fraîche et surprenante).
Et toujours cette envie de nouilles...

Udon au boeuf épicé de Wagamama
(recette tirée de ce livre)


(ma photo est mille fois moins belle que celle du livre, j'en suis accablée)

pour 2 personnes

300 g de nouilles udon (initialement : 200 g)
200 g de rumsteak en lanières
1 c.s. de fécule de maïs
3 c.s. de sauce soja (Kikkoman par ex.) (initialement : 1 c.s.)
2 c.s. d'huile neutre
3 cm de gingembre frais pelé et râpé
4 poignées de feuilles de blette coupées en grosses lanières (initialement : des pousses d'épinards)
2 tiges de ciboule en tronçons de 4 cm
1 petit piment rouge épépiné et finement émincé
2 c.s. d'huile de sésame
1 c.c. de graines de sésame rapidement grillées à sec dans une poêle chaude

Faire cuire les nouilles selon les instructions données sur l'emballage. Les égoutter et les rafraîchir.
Dans un bol, mélanger le boeuf, la fécule et 1 c.c. de sauce soja. Réserver.
Chauffer l'huile (neutre) dans un wok (ou à défaut une sauteuse) et faire cuire le gingembre pendant 30 secondes.
Ajouter le boeuf et faire cuire 2 minutes.
Ajouter les épinards, la ciboule, 1 c.s. d'eau et faire tomber les légumes pendant 1 minute.
Ajouter 2 c.s. de sauce soja et le piment. Goûter et rectifier l'assaisonnement.
Incorporer les nouilles et mélanger intimement (j'adore cette expression !).
Servir arrosé d'huile de sésame et saupoudré de graines de sésame.

******

* Figurez-vous que Benjamin B. n'a eu que 2 victoires de la musique, et que celle de la chanson originale a été remportée par une guimauve dégoulinante innommable. C'est un scandale.

dimanche 27 avril 2008

Solitude, chaos & thon rouge mi-cuit au sésame (avec des soba)



Longtemps j'ai trouvé cool de passer des week-ends en solo, quand mon poulet retournait dans sa Lorraine natale pour voir son Jack et sa Mimi.
Ca voulait dire que j'allais être libre et tranquille pendant trois jours. Libre de laisser s'accumuler le bazar, la vaisselle ; libre de vider un paquet de chips pour tout repas et de regarder n'importe quoi à la télé ; libre de me coucher à pas d'heure, et ce sans recevoir de remarque désobligeante. Je me disais qu'une petite dose de chaos et d'anarchie de temps à autre ne pouvait pas faire de mal.
Et puis, je continuais à vivre ma vie pendant sa courte absence.

Mais aujourd'hui, je dois me rendre à l'évidence : je ne sais plus vivre seule. Je l'ai su dans une vie antérieure ; mais là, je ne sais plus. J'ai perdu le mode d'emploi.
Je me demande comment font certaines pour occuper leur temps intelligemment lorsqu'elles se retrouvent seules pour plusieurs jours. C'est un grand mystère pour moi, car tout ce que j'arrive à faire, c'est de passer mes journées et/ou soirées en position allongée sur le canapé du salon (parfois aussi en position semi-allongée, voire carrément assise, car je sais aussi me tenir, même en présence de personne).

Bon, je fais quelques trucs quand même. Par exemple, hier soir, j'ai renversé une boîte de sablés M&A aux éclats de chocolat et de nougatine (aussi tentateurs que ceux au sucre caramélisé) sur le canapé. Ben j'ai été obligée de sortir l'aspirateur (j'ai songé un instant à aspirer les miettes avec la bouche, mais je me suis dit que ce n'était peut-être pas très hygiénique). Du coup, j'ai passé l'aspirateur dans tout l'appart, tant qu'à faire (oui, je m'épate, parfois).

Et puis, ce matin, j'ai enfourché mon vélo pour aller à la piscine. Le dimanche matin, dévaler la rue Vigée Lebrun - Volontaires (déserte) à toute berzingue, quel pied ! Une fois arrivée, j'ai nagé... en position allongée (on ne se refait pas).

Le reste du temps se résume à une unité de lieu (canapé) et d'action (contemplation du plafond). Un peu comme dans le théâtre classique, si on veut (le texte en moins).

Heureusement, il y a les repas, qui obligent à se lever (et qui permettent d'éviter les escarres). Et vendredi, je me suis fait plaisir : j'ai acheté du thon rouge. Je l'ai mangé à peine saisi, et accompagné de soba, et ce fut un délice. Mais si vous voulez mon avis, c'est un plat qui se partage avec celui (ou celle) qu'on aime. Et s'il apprend que je mange du thon rouge en son absence, ça va le faire revenir illico (je sais, je suis diabolique).

Thon rouge mi-cuit au sésame et soba (inspiré de cette recette d'Eva, mais aussi un peu de celle-là )
pour 2 amoureux qui se retrouvent

1 pavé de thon rouge ultra frais (environ 250 g)
du sésame blond
150 g de nouilles soba (nouilles japonaises au sarrasin)
1 tige de ciboule, émincée

Pour la marinade :
3 c.s. de sauce soja
1 c.s. de marinade Teriyaki
3 c.s. de sirop d'érable
1 c.s. de mirin
jus d'un citron vert
1 gousse d'ail pressée

Dans une assiette creuse, mélanger les ingrédients pour la marinade.
Y faire mariner le pavé de thon coupé en deux dans la longueur, en le retournant de temps en temps.
Verser la marinade dans une petite casserole et la faire réduire jusqu'à ce qu'elle atteigne une consistance sirupeuse.
Pendant ce temps, cuire les soba (3-4 minutes dans de l'eau bouillante), les égoutter et les rincer.
Tremper les morceaux de thon dans la sauce réduite puis dans du sésame.
Les saisir sur chaque face dans une poêle à feu vif, le temps de griller le sésame (attention, ça va très vite). L'intérieur doit rester cru.
Découper le thon en tranches et rincer de nouveau les soba (pour les décoller).
Servir le tout arrosé de sauce, et parsemé de ciboule.

Si vous aimez les soba, allez jeter un coup d'oeil par là.

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Botacook, je ne sais pas si tu trouveras exactement six défauts ci-dessus, mais je crois qu'il y en a déjà une bonne collection.

jeudi 27 mars 2008

Plan B pour se reprendre en main (zha jiang mian)



Mardi matin, j'ai fait un truc absolument dingue : je me suis levée avant 9h.
Et plus précisément 2h45 avant 9h, ce qui ne m'était pas arrivé depuis des lustres.
Après avoir avalé un café et deux barres de céréales, j'ai quitté l'appartement et pris le métro. Pour me rendre à la piscine.



A cette occasion, j'ai découvert qu'il y avait une vie au-dehors avant 9h du matin. Moi qui ne concevais même pas qu'il pût y avoir une vie hors du lit avant 9h du matin...

Justement, l'opération "extraction hors du lit" fut à deux doigts d'échouer (j'ai dû lutter très fort contre ma nature profonde de loir). Et une fois dans le bassin, je me suis fait éclabousser de toutes parts, j'ai été griffée à l'épaule par un crawleur indélicat, et je me suis pris un coup de pieds sur la tête (les deux pieds joints d'un nageur qui me précédait et que j'ai rattrapé sans m'en apercevoir, puisque je nageais sur le dos). Parfois, je me demande si les autres ne cherchent pas à me couler, en fait... Mais j'ai tenu bon (et j'ai même l'intention de renouveler l'expérience quotidiennement).

Avant de repasser à la maison, petit crochet par le Moulin de la Vierge, où je me suis laissée tenter par un croissant (amplement mérité, d'où l'intérêt de la piscine) et une baguette au doux nom de "paresseuse". Le petit déjeuner bis fut extra. Après quoi, direction BN.

J'ignore combien de temps je tiendrai ce programme de choc (lever à 6h15, une heure de piscine, passage par la maison, puis BN de 12h à 19h). Cela ne suffira sans doute pas à mettre fin à cette angoisse tenace (quant à l'issue de la thèse, et l'avenir en général), mais c'est un début de reprise en main. On se surprend, parfois, à trouver au fond de soi des choses qu'on ne soupçonnait pas. Comme la volonté, par exemple...

Et le soir, quand je rentre fourbue (et là, je sais pourquoi) de ma nouvelle journée de travail, je suis bien contente de trouver, dans le congélateur, un reste de sauce de zha jiang mian.
Pendant que les nouilles (ou spaghetti) cuisent, j'émince un morceau de concombre et décongèle la sauce. Un plat complet prêt en 12 minutes chrono (je parle bien entendu de la version décongelée) (12 minutes, c'est le temps de cuisson al dente des spaghetti De Cecco) .

Zha jiang mian



pour au moins 4 personnes

300 g de porc haché
100 g de tofu aux 5 parfums (doufugan), coupé en petits cubes (1/2 cm)
2 gousses d'ail, hachées
un morceau de gingembre de la taille d'un demi pouce, haché
3 c.s. d'huile neutre (tournesol, arachide)

Pour la sauce :
2 c.s. de black bean garlic sauce (sauce aux haricots noirs et à l'ail)
2 c.s. d'oyster sauce (sauce saveur d'huître)
1 c.s. de sauce soja
1 c.s. de sauce soja aux champignons
2 c.s. de vin de riz (Shao Hsing Hua Tiao Chiew)
2 c.s. d'huile de sésame
1 c.s. de sucre
4 c.s. d'eau
1 c.c. de purée de piment (facultatif)

nouilles chinoises fraîches, ou sèches (sans oeufs) (environ 100 g par personne)
concombre émincé (1 grosse poignée par personne)
2-3 brins de ciboule, ciselés

Dans un bol, mélanger les ingrédients pour la sauce. Réserver.

Faire chauffer l'huile dans une sauteuse.
Y faire revenir l'ail et le gingembre.
Ajouter le porc haché, et laisser cuire tout en remuant avec une cuillère en bois.
Au bout de quelques minutes, ajouter le tofu, verser la sauce, et mélanger.
Porter à ébullition, et laisser mijoter une dizaine de minutes, le temps que la sauce réduise.

Pendant ce temps, faire cuire les nouilles. Egoutter.

Répartir les nouilles dans les bols, recouvrir de sauce (2-3 c.s. par bol, mais attention : la sauce est assez salée) et de concombre émincé et parsemer le tout de ciboule.
Mélanger, et déguster sans attendre.

vendredi 19 octobre 2007

Les vaches maigres



Les périodes de vache maigre ont parfois du bon. Quand vous avez l'habitude de vous faire plaisir, avec un Loir par-ci, une fringue par-là, deux mois sans aucun revenu (c'est le délai dont votre université et ex-employeur a besoin pour vous verser vos premières allocations chômage), ça vous remet les idées en place. Finies les questions existentielles du style "Est-ce que j'achète ce nouveau livre tout de suite, ou est-ce que j'attends la parution de l'édition française ?". Vous retrouvez le sens des priorités, et la moindre dépense est désormais soigneusement soupesée. Vous découvrez les joies du calcul mental au supermarché (ceux qui me connaissent auront compris que je déconne : avec mes facultés en calcul mental, je suis totalement perdue au-delà de deux articles), vous constituez patiemment votre cagnotte Atac et profitez des promotions en cours... Vous revenez sans scrupules au Nestlé Dessert (alors que vous aviez juré devant témoin que c'était fini), vous renoncez à participer au Blogcolis, et pas une seule seconde vous ne songez à aller faire un tour à la Grande Epicerie ou chez S. Aoki (tout juste continuez-vous à vous offrir le "luxe" des spaghetti De Cecco, parce que c'est vraiment trop bon, et que tout retour aux Barilla et al.* est désormais impensable, je dis bien pour les spaghetti).

Quelle fourmi je suis devenue, je n'en reviens pas !**

Toujours est-il qu'une Mangue raisonnable n'est plus tout à fait elle-même, et que les vaches maigres, elle les aime avant tout dans son assiette. Ou dans son bol, en soupe. Avec plein d'autres choses dedans.

Ph (version simple)



par personne

60-70 g de vermicelles de riz
1 poignée de pousses de soja
80-100 g de pavé de rumsteak
1/4 d'oignon
5 mm à 1 cm de piment rouge
30-40 cl d'eau
1 1/2 cube de bouillon pour pho
ciboule, coriandre

Cuire les vermicelles comme indiqué sur le paquet, égoutter, rincer, et répartir dans le(s) bol(s).
Ajouter les pousses de soja préalablement ébouillantés (ça, c'est parce que je ne les aime pas crus), puis la viande coupée en fines tranches (pour qu'elle soit plus facile à couper, mettre la viande au congélateur, le temps qu'elle durcisse un peu), et l'oignon coupé en fines lanières.
Parsemer de ciboule et de coriandre ciselées, ajouter le piment émincé.
Faire bouillir l'eau (30-40 cl par personne) et y dissoudre le(s) cube(s) de bouillon.
Une fois qu'il est prêt, verser le bouillon bouillant dans le(s) bol(s). La viande va cuire au contact du bouillon.

Voilà, plus besoin de braver la nuit et le froid automnal en vélo pour se rendre à Pho 14...

******

* Private joke ;-)

** Evidemment, tout cela est mieux vécu lorsque votre anniversaire tombe en plein dans cette période (ce dont vous vous félicitez) et que vous êtes ultra gâtée par vos proches (d'ailleurs, pour fêter ça, vous décidez de vous rendre à ladite Grande Epicerie pour vous offrir au moins 2 pots de Carla chocolat framboise)... Autrement, la matérialiste dépensière que vous êtes ne survivrait certainement pas à cette mouise, même passagère.

samedi 24 mars 2007

Kitsune udon




J'ai eu envie de nouilles japonaises ce midi. Mon poulet, pas spécialement. Mais comme c'est moi qui cuisine, forcément c'est moi qui ai le dernier mot ;-)
En fait, je voulais quelque chose de simple et rapide à préparer, parce qu'il était déjà un peu tard, et que j'avais passablement faim.
C'était donc l'occasion de tester ma "quintessence du Japon", comme base pour la soupe (à diluer dans 6 fois son volume d'eau). Et je n'ai pas été déçue (merci Maki !).

Kitsune udon (Nouilles udon au tofu frit)
pour 2 personnes

250 g de nouilles udon (voire 300 g)
4 poches de tofu frit
10 cl de quintessence du Japon
80 cl d'eau
un brin de ciboule



Tremper les poches de tofu dans de l'eau chaude. Essorer.
Faire cuire les nouilles. Egoutter, et répartir dans les bols avec les poches de tofu.
Dans une casserole, diluer la quintessence du Japon avec les 80 cl d'eau et porter à ébullition.
Verser sur les nouilles.
Parsemer de ciboule ciselée.

En fait, c'est un peu léger pour un repas.... Mon poulet - qui a d'ailleurs moyennement apprécié le tofu, qu'il a trouvé sucré - a complété avec du "sauciflard", du fromage et du pain. Sans compter le dessert...
En ce qui me concerne, j'ai adoré, surtout la texture de ces nouilles très épaisses. Slurp !