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mardi 2 mars 2010

Mélancolique et ailleurs (trois ans après : juste une glace au Nut Nut)



Inutile d'y aller par quatre chemins : un homme est entré dans ma vie. C'est pour ça que je suis sans mots, sans voix depuis plusieurs semaines.
Certes, il a le cheveu gras (et un tout petit nez), mais c'est LE PLUS GRAND artiste contemporain. Si, si, c'est vrai. Un compositeur, interprète et arrangeur hors pair. Et aussi un merveilleux poète (la plus grande poétesse de tous les temps, c'est elle ; son oeuvre poétique n'est malheureusement pas traduite en français, il me semble... mais là n'est pas le sujet).
Ecoutez un peu voir ses divines mélodies, ses arrangements somptueux. Ecoutez un peu voir ses textes mélancoliques, désabusés ou rageurs. Allez le voir chanter en vrai, interpréter avec élégance Les cerfs-volants au piano, cracher ses mots avec rage sur A l'origine, ou se faire acclamer comme une rock star sur Padam. Ce type est capable de vous faire aimer aussi bien les violons que la musique électronique ou le hip-hop : c'est le signe d'un génie (lecteurs dubitatifs, épargnez-moi vos critiques, je ne souffrirai aucune contradiction sur ce sujet - je pourrais même exercer mon droit de censure sur les avis négatifs, c'est dire...).
L'autre choc, c'est que j'ai cru reconnaître en la harpiste qui l'accompagne une ancienne camarade de classe (de seconde), qui était une assez mauvaise élève à l'époque, et là j'ai réalisé l'étendue de ma lose.
Si seulement j'avais fait une seconde musicale...

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Dernier samedi de février.
Un pique-nique libanais aux Arènes de Lutèce.
Une promenade jusqu'au Quartier Latin.
Une petite incursion à l'Institut Finlandais, où sont exposées d'insolites créatures marines.
Un sorbet mela et un chocolat chaud corsé chez Grom.
Un pain rustique (au sarrasin, servi par la boulangère la plus aimable que je connaisse - et ce n'est pas une antiphrase), un pain Cosi, et un petit pendentif pour butin.
Un trajet en bus.
Un chouette samedi.

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La routine.
Le bureau, les bises du matin, les dictionnaires, les automates, les déjeuners à la cantine, les réunions du lundi, les tea time et leur séance de mots fléchés...
A cette routine se sont ajoutées les petites leçons de photo de mon voisin de gauche, le développeur de l'Internet, qui était photographe dans une vie antérieure. Grâce à ses conseils, j'ai retrouvé un peu d'envie et de motivation. Le cliché qui suit n'est évidemment pas parfait, mais je me suis un peu beaucoup appliquée pour le prendre ("un peu beaucoup", parce que je me suis effectivement appliquée au début, puis l'impatience a pris le dessus). Comme vous le voyez, rien de transcendant dans ma cuisine ces derniers temps.

Glace au Nutella toute simple (de Clothilde - version anglaise ici)



320 g de Nutella (ou Tiger Creme de Rapunzel)
410 g (soit une boîte) de lait concentré non sucré

Mettre le Nutella dans un grand bol.
Incorporer le lait concentré en plusieurs fois en mélangeant bien pour obtenir une mixture homogène.
Mettre au frais pendant plusieurs heures (il faut que le mélange soit bien froid).
Démarrer la sorbetière et y verser le mélange.
Une fois la glace prête, la faire prendre un peu plus au congélateur.

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Comme je suis une grande spécialiste pour souhaiter les anniversaires en retard, il n'y a pas de raison que je déroge à la règle quand ça me concerne. Alors, avec deux jours de retard (retard minime, comparé aux deux semaines pour l'anniv de Claire, par exemple - Joyeux anniversaire, Claire !) : Happy 3 à La bouche pleine ! Mais désolée : pas de leçon en images cette année. Il faudra revenir dans un an :-)

Et vive Benjamin Biolay !

mardi 23 juin 2009

Chocolate craving



D'abord, il y eut une semaine atroce et humiliante dans des bureaux parisiens peu chaleureux (malgré le parquet en bois et les moulures), où des gens un peu vulgaires peuvent réduire votre amour-propre à néant en l'espace de quelques jours. La proximité du canal saint Martin fut une maigre consolation : le bento était solitaire, bien loin des déjeuners entre copines thésardes à la BN où l'on se remontait le moral à tour de rôle.
On se surprend parfois à accepter des choses pour de mauvaises raisons.

Il y eut aussi un week-end interminable et fort ennuyeux, où il n'y avait pas d'autre choix que de se laisser porter par les événements, car tout échappe à votre contrôle. J'ai fermé les yeux et attendu que ça passe.

Juin, la saison des pluies.
Pluie de larmes (comment sécher celles des autres quand on a soi-même les yeux mouillés ?), pluie de doutes et d'angoisses qui paralysent. Pluie de petits mots et de colis attentionnés apportés par le facteur et suscitant toujours l'étonnement (a-t-on mérité tous ces cadeaux ?).

Je n'ai toujours pas trouvé le Sens, mais je continue de me laisser transporter - enivrer - par la Musique de cet artiste que j'avais tant aimé voir chanter, un soir d'été, sur les berges de la Seine.

Comme le Japon me paraît loin à présent...

Du mois de juin, je ne garderai en mémoire que le disque de musique baroque, les biscuits au sésame noir, cette librairie où j'ai trouvé refuge lors de la semaine de cauchemar (et les carnets qui ont suivi), l'érable japonais, les éclats de rire dans un café aux airs de salon, cette chanson n°6 dont je ne me lasse pas, les pâtisseries japonaises qui ont traversé l'Atlantique, et puis, cette déferlante de chocolat (car il n'y a pas que les haricots rouges dans la vie).

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Les brownies de Claire



pour un moule carré de 20 x 20 cm maximum

200 g de chocolat noir (65 % de cacao maxi)
100 g de beurre
100 g de sucre blond de canne (initialement : 110 g)
2 oeufs
50 g de farine (T45 ou 55)
60 g de noix de pécan (concassées)

Faire fondre le chocolat et le beurre.
Mélanger les œufs et le sucre, ajouter la farine et les noix, puis le chocolat fondu.
Verser dans un moule carré ou rectangulaire (20 x 20, 19 x 21 cm, mais pas plus grand).
Enfourner environ 15 minutes à 180 °C (ici, j'ai arrêté la cuisson à 14 minutes, c'était légèrement sous-cuit, mais néanmoins excellent. Donc 15 min, c'est l'idéal. A vous de voir ce qui convient avec votre four).
Laisser refroidir, mettre au frais pendant plusieurs heures (toute une nuit si on veut) avant de découper en petits carrés, et attendre qu'ils soient à température ambiante pour les déguster.
Ces brownies se conservent 4 jours sans problème, si vous tenez jusque-là.



Grâce à Claire, j'ai enfin pu briser cette malédiction du brownie raté qui me frappait depuis toujours.
... Mais qui est Claire ?
La testeuse officielle de La bouche pleine, pardi ! :-) Une fille généreuse, gourmande, passionnée de cuisine, enthousiaste, et qui donne son avis en toute franchise. Je suis sûre qu'elle aurait encore plein de bonnes recettes à transmettre...

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Le sorbet au chocolat de David L. (merci à Deb de Smitten Kitchen)



pour environ 1 litre de sorbet

555 ml d'eau
200 g de sucre
75 g de cacao en poudre non sucré (type Van Houten)
une pincée de sel
170 g de chocolat noir (à 60 % de cacao, c'est suffisant), haché au couteau (ou fondu, ça marche aussi)
1/2 c.c. d'extrait de vanille liquide

Dans une grande casserole, mélanger au fouet 375 ml d'eau avec le sucre, le cacao en poudre et le sel.
Porter le mélange à ébullition en fouettant régulièrement, et maintenir l'ébullition pendant 45 secondes en continuant à fouetter.
Retirer du feu, incorporer le chocolat, le laisser fondre.
Ajouter l'extrait de vanille et le restant d'eau (180 ml), et mixer le mélange (au blender ou au mixeur plongeant - je viens de me rendre compte que j'ai oublié cette étape !).
Une fois le mélange refroidi, le mettre au frais pendant au moins une demi-journée.
Quelques heures avant la dégustation, verser le mélange dans la sorbetière et turbiner (40 minutes pour moi). Le hic : on obtient un sorbet très liquide, mais après quelques heures au congélateur, il est parfait : texture souple, un vrai goût de chocolat et la couleur qui va avec, c'est-à-dire pas un truc vaguement marron. Si on aime vraiment le chocolat, il n'y a pas d'hésitation possible entre la crème glacée et le sorbet. En tout cas, il va falloir que je m'achète ce livre.





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Il y eut aussi, mais c'était au mois de mai, un moment très agréable, un peu hors du temps, dans un lieu dédié au chocolat. Un lieu où l'expression "luxe, calme et volupté" prend tout son sens.







La prochaine fois, si je ne vous parle toujours pas du Japon, il faudra me botter dehors, ok ?

samedi 21 mars 2009

Face à la mer (et à soi-même) + des glaces et un marbré



C'était en début de semaine.
Une escapade solitaire au bord de la mer, pour tenter de mettre un peu d'ordre dans ma tête.

























En dégustant une gaufre au nut-nut au soleil, face à la mer, j'ai regretté que la vie ne soit pas aussi simple que cela (il ne faut pas rêver...).





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Avant l'escapade, il y eut un sorbet Mela (granny smith) fantastique chez Grom, un des meilleurs jamais goûtés, sinon le meilleur



(Nocciola, Cioccolato Fondente et Pompelmo rosa sont également fantastiques, mais mon amour pour le sorbet pomme verte est immodéré et indépassable).





Il y eut aussi un cake marbré chocolat-vanille, pour les nostalgiques de l'enfance.

Marbré choco-vanille



pour un petit moule à cake

1 pot de yaourt nature
2 pots de farine
1 et demi à 2 pots de sucre
1/2 pot d'huile
2 oeufs
1/2 sachet de levure chimique
1 c.c. d'extrait de vanille
1 c.s. de cacao en poudre non sucré (Van Houten)

Préchauffer le four à 180 °C.
Dans un saladier, verser le yaourt.
Y ajouter la farine, le sucre et l'huile en utilisant le pot de yaourt vide comme verre à mesure.
Ajouter également la levure et les oeufs, et mélanger le tout.
Verser 1/3 de la pâte dans un autre saladier, et y incorporer le cacao.
Dans les 2/3 de pâte restante, ajouter l'extrait de vanille.
Verser les pâtes dans un moule à cake recouvert de papier cuisson (ou bien dans un moule en silicone), en les alternant.
Enfourner environ 45 minutes à 180 °C (surveiller la cuisson, qui varie en fonction du four utilisé).

samedi 7 mars 2009

Monomanie en rouge (red bean paste & ice cream)



La blogomiam est peuplée de malades mentaux.

Il y a les monomaniaques du cheesecake, les foldingos du parmesan, les obsédées du pain de mie parfait, les siphonnées du pandan, les acharnées du kouign amann (zut, c'est la même ;-)), les excitées de la marmelade aux agrumes.
Il y a aussi les accros aux petits biscuits, les toquées du gnocchi, les barrées du levain, les fous furieux du cupcake, les psychorigides de la tarte au citron, les collectionneuses de recettes inavouables, et J'EN OUBLIE.

Je vous rassure : moi aussi, je suis gravement atteinte.
Ma pathologie à moi ?
Je suis une malade mentale du haricot rouge.

Je me suis enfin lancée dans la purée de haricots rouges maison. Parce que bon... la purée de haricots rouges japonaise, c'est un peu ruineux quand même.
Comme je le pressentais, la préparation est TRES longue, mais cela représente en fait TRES PEU de travail. Juste de la patience et un peu de surveillance.

Et puis, une fois que l'on a deux pots de dou sha, on peut jeter son dévolu sur ces recettes. Ou bien se bricoler une petite glace aux haricots rouges, chose quasi introuvable en terre occidentale - à mon grand regret. Sinon, j'imagine bien cette purée tartinée sur une tranche de brioche.

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Purée de haricots rouges (hong dou sha)



pour environ 720 g de purée (= 2 pots de confiture)

250 g de haricots rouges (azuki) (= 500 g après trempage)
200 g de sucre de canne en cristaux (bing tang, photos ici)
45 cl d'eau

Faire tremper les haricots durant une nuit.
Le lendemain, égoutter les haricots, les mettre dans une casserole avec le sucre et l'eau.
Porter à ébullition.
Couvrir et laisser cuire à feu doux pendant 2h30 au moins (surveiller la cuisson de temps de temps, vérifier qu'il reste de l'eau, mélanger un coup).
Une fois que les haricots sont bien cuits, mixer.
Rajouter éventuellement de l'eau (bouillante) pour détendre la purée si elle est trop épaisse et compacte.
Laisser refroidir et mettre en pots.

Cette purée se conserve une bonne semaine au réfrigérateur.



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Glace aux haricots rouges, from scratch (sans sorbetière)



200 g de purée de haricots rouges
100 g de crème végétale, de soja en l'occurrence (type Biosoy)
25 g de sirop d'agave
1 jaune d'oeuf

Fouetter la purée de haricots rouges avec la crème.
Ajouter le jaune d'oeuf et le sirop d'agave, et mélanger.
Verser le mélange dans un tupperware, fermer et laisser prendre au congélateur, en mélangeant de temps en temps.
Sortir la glace une dizaine de minutes avant de consommer.

Je n'ai pas testé la chose avec une sorbetière, mais je suis sûre que le résultat serait encore meilleur.

mardi 5 février 2008

Nouvel an et monomanie en rouge



Chaque année, c'est le même cirque... Les choses à faire... à ne pas faire...

Au nouvel an, on doit porter des habits neufs (je suppose que c'est à cela que servent les soldes d'hiver) ; en revanche, il est déconseillé, à partir du premier de l'an, d'acheter de nouvelles chaussures. Et ce pour une histoire de calembour ("chaussures" en cantonais, hai, sonne assez mal ; en mandarin, xie, "chaussures" donc, se prononce plus ou moins "chiait", avouez que ce n'est pas terrible non plus...).

Au nouvel an, on colle sur les portes et murs de sa maison l'idéogramme fu (bonheur). Mais à l'envers, toujours pour une histoire de calembour (dao "renverser" est plus ou moins homophone de dao "arriver", donc bonheur renversé = bonheur arrivé... Limpide, non ?).

Au nouvel an, on souhaite une bonne année en 4 syllabes (xin nian kuai le), une bonne santé en 4 syllabes (shen ti jian kang), plein de pépettes en 4 syllabes (gong xi fa cai), et tout plein de bonnes choses encore... en 4 syllabes (le Chinois aime la régularité).

Au nouvel an, on allume des guirlandes de pétards (enfin, pas nous). Soi-disant pour chasser les mauvais esprits (moi, je dirais pour chasser les gens tout court - j'ai un oncle qui est devenu presque borgne après avoir reçu une mini-fusée dans l'oeil quand il était gamin, à Hong Kong).

Au nouvel an, on met du rouge partout.

Au nouvel an, on distribue aux enfants des petites enveloppes rouges (hong bao) contenant des sous et accessoirement des bonbons (ou inversement). Dans cette histoire, les adultes non mariés et sans enfant sont eux-mêmes considérés comme des enfants. Ce qui n'est pas pour me déplaire.

Au nouvel an, il ne faut pas faire le ménage. Surtout ne pas balayer le sol. Parce qu'on s'imagine que la bonne fortune pourrait se déguiser en saleté ou en poussière (c'est cela oui...).

Au nouvel an, on sert du poisson à table. Un poisson entier... auquel il ne faut pas toucher, parce qu'il se mange le lendemain. Calembour oblige (yu "poisson" se prononce comme yu "surplus". Donc si vous voulez avoir du surplus pour l'année, il ne faut pas le manger tout de suite).

Au nouvel an, on mange plein de choses dont le nom sonne bien (encore les calembours) : des mandarines, des boulettes, notamment des boulettes de riz gluant : tang yuan (fourrées aux haricots rouges, sésame noir ou cacahuète, principalement), et aussi du nian gao, "gâteau de l'an" (ma maman en fait du salé avec du radis râpé et des morceaux de saucisse). Sans parler des raviolis (jiao zi), qui ressemblent aux petits lingots anciens (vous ne trouvez pas que le Chinois est obsédé par les pépettes ?).



Mais comme je n'aime pas le nian gao, que je n'ai jamais fait de raviolis (j'en ai toujours plein le congélo), et qu'il n'est pas utile que je vous explique comment manger une mandarine, je vais plutôt vous parler des dou sha tang yuan : les boulettes de riz gluant aux haricots rouges.
En même temps, j'en profite pour laisser libre cours à ma monomanie hongdouesque, avec un billet à la Loukoum°°°.

Un billet tout rouge, que je dédie à tous les foldingos des haricots rouges.

Tang yuan



pour une vingtaine de boulettes

200 g de farine de riz gluant
140 ml environ d'eau chaude
180 g de purée de haricots rouges (de préférence de la japonaise, qui est meilleure que la chinoise, sinon maison)

Mettre la farine dans un saladier.
Verser l'eau petit à petit en mélangeant.
Pétrir quelques minutes.
Une fois que la pâte a la consistance de pâte à modeler, en prélever de petits bouts, former des boulettes, les aplatir, placer une grosse c.c. de purée de haricots rouges sur chacune d'entre elles, et refermer les boulettes en soudant bien (faire attention à ne pas les percer).
En attendant de les cuire, les recouvrir avec un linge humide.
Faire pocher les boulettes dans une casserole d'eau frémissante.
Une fois qu'elles sont remontées à la surface, les laisser cuire encore une ou deux minutes.
On peut servir ces boulettes avec l'eau de cuisson, ou avec un sirop léger (pour éviter qu'elles ne collent).

Les boulettes qui ne sont pas cuites immédiatement doivent être congelées assez rapidement.
Evidemment, on peut les fourrer avec de la pâte de sésame noir, ou de cacahuètes, ou de la crème de lotus.

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La purée de haricots rouges peut également servir à fourrer des brioches à la vapeur : les dou sha bao. Pour la recette, c'est par ici.



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Je continue avec une autre recette traditionnelle : la soupe sucrée de haricots rouges (hong dou tang). Cliquez ici pour la recette.



Incontournable (bonus : elle est très bonne avec des petits morceaux d'orange confite).

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Si vous avez fait trop de soupe de haricots rouges, ne désespérez pas : elle se recycle sans problème en bâtonnets glacés (marche à suivre ici).



Vous ajoutez un peu de sirop d'agave (ou d'érable) à la soupe, et vous versez dans les moules adéquats. C'est tout.

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Avec de la purée de haricots rouges, on peut aussi faire des carrés aux flocons d'avoine et haricots rouges. L'association est heureuse, et ça change de la confiture et du chocolat.



100 g de beurre demi-sel fondu
125 g de farine
80 g de flocons d'avoine
90 g de cassonade
1/4 c.c. de bicarbonate de soude
300 g de purée de haricots rouges (je me répète : de préférence de la japonaise, qui est meilleure que la chinoise, ou purée maison)

Préchauffer le four à 180 °C.
Tapisser le fond d'un moule (rectangulaire ou carré) de papier sulfurisé.
Dans un grand bol, mélanger le sucre, la farine, les flocons d'avoine et le bicarbonate de soude.
Ajouter le beurre fondu et mélanger jusqu'à obtenir une pâte sableuse.
Recouvrir le fond du moule avec un peu plus de la moitié des "miettes".
Etaler la purée de haricots rouges sur la surface (étape très délicate, vu la texture compacte de la purée).
Recouvrir avec le reste des miettes et presser légèrement.
Enfourner environ 30 minutes à 180 °C.
Laisser refroidir avant de découper en petits carrés.

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Pour finir, une recette bricolée à partir de celle du gâteau vanille et marron du livre Gâteaux de mamie :

Fondant aux haricots rouges (u.a. pour Natalia, mieux vaut tard que jamais) :



500 g de purée de haricots rouges (pour ceux qui n'ont pas lu les autres recettes : de préférence de la japonaise, qui est bien que la chinoise, ou purée maison)
40 g de sucre vanillé
3 oeufs
100 g de crème de soja

Préchauffer le four à 150 °C.
Casser les oeufs en séparant les blancs des jaunes.
Monter les blancs en neige bien ferme avec la pincée de sel.
Mélanger dans un saladier la purée de haricots rouges, les jaunes d'oeufs, le sucre et la crème de soja.
Incorporer délicatement les blancs en neige.
Verser dans un moule à cake beurré et fariné, et enfourner environ 60 minutes à 150 °C.
Laisser refroidir avant de démouler.

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N.B. 1 : Et encore, je ne vous raconte pas les superstitions du quotidien, genre : ne jamais partager une poire à deux, ne jamais rendre visite à un malade quand on est enceinte, ne jamais bouquiner à proximité d'une table de mah-jong, sous peine de se faire virer illico par les joueurs, etc. Bref, vous ne pouvez pas faire un geste sans consulter un(e) spécialist(e) ès superstitions.

N.B. 2 : Sur ce, je vous laisse. De toute façon, vous avez tout ce qu'il faut pour réussir le passage à la nouvelle année, hein ?

lundi 7 janvier 2008

Un peu de douceur dans ce monde de brutes : des bâtonnets glacés Hello Kitty



Il paraît que le chômage baisse en France... Oui, c'est ce qu'on entend régulièrement dans les médias. Si vous voulez, je peux vous expliquer comment...

Admettons que vous soyez un chômeur ("demandeur d'emploi" en langage politiquement correct) nouvellement inscrit, disons depuis septembre.

Après votre inscription, on vous convoque pour un premier entretien avec votre conseiller personnel, par exemple le 17 décembre (la convocation arrive par courrier à peine trois jours avant, mais comme vous êtes au chômage et que vous n'avez que ça à faire, vous êtes forcément disponible 7 jours/7, 24h/24. Normal).

Le jour dit, vous vous présentez à l'entretien. Tout se passe bien.

Quelques jours plus tard, l'agence vous adresse un courrier signalant que vous NE vous êtes PAS présenté au rendez-vous du 17 décembre et que si vous ne vous manifestez pas RAPIDEMENT, vous serez radié des listes et ne pourrez plus prétendre aux allocations chômage.

Pour peu que :
- vous soyez un peu négligent,
- vous ayez oublié le courrier (non ouvert) au fond de votre sac,
- vous soyez parti en vacances (ce qui est très mal puisque vous êtes censé être disponible en permanence au cas on aurait subitement envie de vous convoquer),
- vous ne sachiez pas lire (il y en a certainement, des chômeurs analphabètes, je leur souhaite bien du courage...),
vous découvrez la catastrophe trop tard.

Résultat : pendant que vous trinquez à la nouvelle année, vous êtes radié des listes du chômage. Et ce par un mécanisme quelque peu kafkaïen.

C'est ainsi que les présentateurs des JT nous annoncent tous les mois que "le chômage a encore baissé ce mois-ci de 0,5 %... etc".

Si vous avez un peu de chance (vous avez oublié le courrier au fond de votre sac, mais heureusement, vous savez lire), vous réagissez à temps : coups de téléphone, courrier, etc. Mais, malgré le maintien de vos droits, on persistera tout de même à considérer que vous avez été ABSENT à votre entretien du 17 décembre, et que vous devez vous estimer heureux qu'on ne vous ait pas radié. Kafka, je vous disais...

Chômeurs en instance de radiation (c'est presque un pléonasme), étant donné votre chance actuelle, je ne saurais que trop vous déconseiller de vous lancer tout de suite dans la pâte feuilletée maison : ce serait tenter le diable. Qui sait si elle (la pâte feuilletée) ne vous jouera pas un mauvais tour elle aussi...? Pour le moment, contentez-vous des pâtes feuilletées du commerce (même si vous trouvez qu'aucune n'est vraiment satisfaisante) pour faire vos galettes des rois. Tant que vous n'êtes pas au RMI (ce qui pourrait arriver plus vite que prévu), profitez encore des galettes d'Augustine et de Pichard. Et puis, recyclez vos restes aussi : la soupe de haricots rouges fait de merveilleux petits bâtonnets glacés, presque comme en Chine... Certes, ce n'est pas la saison des glaces, mais vous n'allez pas faire les difficiles...

"Bâtonnets" glacés aux haricots rouges (hong dou/azuki)



un reste de soupe de haricots rouges, avec les grains (pas trop liquide)
un peu de sirop d'agave ou d'érable
des moules à esquimau

Si la soupe de haricots rouges est normalement sucrée, y ajouter un peu de sirop.
Remplir (proprement) les petits moules et les mettre au congélateur plusieurs heures (une nuit, c'est bien).

De quoi vous consoler des persécutions ANPEsques, et vous régaler en toute légèreté (après tout, ce n'est que de l'eau, avec un tout petit peu de sucre).
Ca peut même faire office de glace vaudou : imaginez que vous croquez les oreilles de votre méchant conseiller ;-)



Après quoi, vous lui bouffez un oeil... bon, je vous épargne les détails.

Voilà Liliy, tu as enfin la réponse à la question que tu m'avais posée il y a 10 mois pile (tu remarqueras ma rapidité).
Et merci encore pour ce que tu sais ! (j'ignore ce qui me vaut tant de gentillesse, alors qu'on ne se connaît pas... mais que c'est agréable !). J'espère qu'on aura l'occasion de déguster ces petites glaces ensemble un jour...

lundi 9 juillet 2007

Comment retrouver le moral, sans les trois copains




Quand une gourmande invétérée, bloggeuse à ses heures, ne salive plus à l'idée de confectionner un cheesecake, quand elle ressent la plus profonde lassitude à la seule évocation du mot "macaron", ce sont les symptômes d'un mal qu'elle connaît bien...

En fait, la dépression couvait depuis quelque temps déjà.

Deux semaines auparavant, elle avait revu des amies autrichiennes (en visite à Paris) et s'était rendu compte, à cette occasion, qu'elle ne savait plus l'allemand. Nada. Plus rien. Elle reconnaissait les mots, oui, mais était incapable de décrypter le sens des phrases, malgré des années et des années d'apprentissage et de pratique : ces Viennoises semblaient parler un charabia innommable*.
Ce même jour, dans une rame de métro, elle avait entendu son voisin de siège, dont elle avait malencontreusement frôlé le genou en s'asseyant, marmonner qu'il fallait mettre "tous ces étrangers" dehors, qu'un certain Sarkozy s'en chargerait, etc... Elle s'était alors souvenue de cette femme qui l'avait agressée d'un "Taille-toi, sale chinetoc !" quelque seize années plus tôt, devant la vitrine d'un magasin de chaussures. Et il n'y avait rien à faire : cela l'affectait toujours autant.
Côté travail, ses deux dernières journées à la BNF s'étaient révélées totalement infructueuses : elle n'avait pas avancé d'une page. Pas même d'une ligne (misère de misère).
Et puis, (presque-)belle-maman et (presque-)beau-papa avaient débarqué du fin fond de leur Lorraine, et elle s'était sentie, une semaine durant, privée de toute intimité et - BIEN PIRE - dépossédée de sa cuisine.
Enfin, pour couronner le tout, son pistolet à eau n'avait pas tenu le choc lors d'un assaut d'une extrême violence contre un pigeon qui la narguait du haut de sa cheminée et qui était... hors d'atteinte. La gâchette avait cédé.

Abattue, déprimée, elle avait alors envisagé de suivre les conseils d'une certaine Constance et de trouver le réconfort auprès de ses trois copains.

Puis elle s'était ravisée.

Une rencontre avec un vieux pot,


une promenade,


et quelques douceurs


avaient suffi à lui redonner le sourire. Et l'envie de blogger à nouveau.

Retour en douceur, avec cette glace testée (et validée) un soir de grande fatigue.

Glace express aux fruits rouges


pour 2-3 petits bols

100 g de mélange de fruits rouges surgelés
100 g de framboises surgelées
6 c.s. de lait
1 bonne c.s. de sirop d'agave (ou 2 si vous préférez plus sucré)

Mettre les fruits dans le verre à mixeur et passer 2 minutes au micro-ondes sur mode décongélation (le but étant de les ramollir sans les décongeler complètement).
Verser le lait et le sirop d'agave, mélanger.
Mixer avec le mixeur plongeant.
Servir dans des petits bols, avec des gavottes.


*En fait, ce "charabia" porte un nom : dialecte viennois...