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mardi 2 mars 2010

Mélancolique et ailleurs (trois ans après : juste une glace au Nut Nut)



Inutile d'y aller par quatre chemins : un homme est entré dans ma vie. C'est pour ça que je suis sans mots, sans voix depuis plusieurs semaines.
Certes, il a le cheveu gras (et un tout petit nez), mais c'est LE PLUS GRAND artiste contemporain. Si, si, c'est vrai. Un compositeur, interprète et arrangeur hors pair. Et aussi un merveilleux poète (la plus grande poétesse de tous les temps, c'est elle ; son oeuvre poétique n'est malheureusement pas traduite en français, il me semble... mais là n'est pas le sujet).
Ecoutez un peu voir ses divines mélodies, ses arrangements somptueux. Ecoutez un peu voir ses textes mélancoliques, désabusés ou rageurs. Allez le voir chanter en vrai, interpréter avec élégance Les cerfs-volants au piano, cracher ses mots avec rage sur A l'origine, ou se faire acclamer comme une rock star sur Padam. Ce type est capable de vous faire aimer aussi bien les violons que la musique électronique ou le hip-hop : c'est le signe d'un génie (lecteurs dubitatifs, épargnez-moi vos critiques, je ne souffrirai aucune contradiction sur ce sujet - je pourrais même exercer mon droit de censure sur les avis négatifs, c'est dire...).
L'autre choc, c'est que j'ai cru reconnaître en la harpiste qui l'accompagne une ancienne camarade de classe (de seconde), qui était une assez mauvaise élève à l'époque, et là j'ai réalisé l'étendue de ma lose.
Si seulement j'avais fait une seconde musicale...

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Dernier samedi de février.
Un pique-nique libanais aux Arènes de Lutèce.
Une promenade jusqu'au Quartier Latin.
Une petite incursion à l'Institut Finlandais, où sont exposées d'insolites créatures marines.
Un sorbet mela et un chocolat chaud corsé chez Grom.
Un pain rustique (au sarrasin, servi par la boulangère la plus aimable que je connaisse - et ce n'est pas une antiphrase), un pain Cosi, et un petit pendentif pour butin.
Un trajet en bus.
Un chouette samedi.

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La routine.
Le bureau, les bises du matin, les dictionnaires, les automates, les déjeuners à la cantine, les réunions du lundi, les tea time et leur séance de mots fléchés...
A cette routine se sont ajoutées les petites leçons de photo de mon voisin de gauche, le développeur de l'Internet, qui était photographe dans une vie antérieure. Grâce à ses conseils, j'ai retrouvé un peu d'envie et de motivation. Le cliché qui suit n'est évidemment pas parfait, mais je me suis un peu beaucoup appliquée pour le prendre ("un peu beaucoup", parce que je me suis effectivement appliquée au début, puis l'impatience a pris le dessus). Comme vous le voyez, rien de transcendant dans ma cuisine ces derniers temps.

Glace au Nutella toute simple (de Clothilde - version anglaise ici)



320 g de Nutella (ou Tiger Creme de Rapunzel)
410 g (soit une boîte) de lait concentré non sucré

Mettre le Nutella dans un grand bol.
Incorporer le lait concentré en plusieurs fois en mélangeant bien pour obtenir une mixture homogène.
Mettre au frais pendant plusieurs heures (il faut que le mélange soit bien froid).
Démarrer la sorbetière et y verser le mélange.
Une fois la glace prête, la faire prendre un peu plus au congélateur.

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Comme je suis une grande spécialiste pour souhaiter les anniversaires en retard, il n'y a pas de raison que je déroge à la règle quand ça me concerne. Alors, avec deux jours de retard (retard minime, comparé aux deux semaines pour l'anniv de Claire, par exemple - Joyeux anniversaire, Claire !) : Happy 3 à La bouche pleine ! Mais désolée : pas de leçon en images cette année. Il faudra revenir dans un an :-)

Et vive Benjamin Biolay !

dimanche 10 janvier 2010

La nouvelle vie et les poires qui font du bien



Lundi matin, je suis partie au travail avec dans ma besace : ma trousse (ça fait un peu écolier, mais je préfère écrire avec mes propres stylos), mon dictionnaire hiéroglyphes-français, mon vieux moleskine de linguistique (qui moisissait dans un tiroir) et mes cours d'expressions régulières, mon mug Trzesniewski (inutilisé jusqu'à lors), deux boîtes de thé (sencha et Kusmi), une boîte de chocolate dipped butter shortbreads (super bons !). J'ai même emporté mon iPod, au cas où une isolation sonore s'avérerait nécessaire (pratique autorisée et largement répandue - d'ailleurs, il faut que je me constitue une réserve de musique classique).

Et j'ai découvert ça : le tourbillon humain à Saint-Lazare, le petit creux de 10h le premier jour, les paupières lourdes à 14h tous les jours, la fringale de 15h, les habitudes à prendre, les noms et fonctions des collègues à retenir, la montagne d'informations à assimiler, l'angoisse de mal faire/ne rien comprendre/ne pas être à la hauteur, l'impression d'être insignifiante... Et puis la nostalgie des journées oisives, des vagabondages diurnes, et de tant de choses encore (attention, je ne me plains pas, je suis juste nostalgique...).

Heureusement, l'équipe à laquelle j'appartiens est composée de personnes sensées qui considèrent le goûter comme un moment essentiel de la journée. La pause de 16h est donc un rituel sacré auquel on ne saurait déroger sous aucun prétexte. Vendredi, c'était autour d'une galette des rois délicieuse et d'une théière de thé Kusmi (mes collègues sont amateurs de thé Kusmi, ce qui est plutôt bon signe - il y a certes mieux que Kusmi, mais il y a surtout pire).
M'est avis que je vais pouvoir dégainer mes cookies dans pas longtemps.

Mais quand même, j'aime bien le travail parce qu'il autorise à se faire plaisir comme on veut après, profiter pleinement du week-end (un mot qui n'a plus vraiment de sens quand on est au chômage), s'offrir un beau manteau et de chouettes petites robes, aller déjeuner chez Mamie Gâteaux le samedi (mais tôt, sinon il faut faire la queue, comme dans tous les successful places), bref, faire chauffer sa Carte Bleue avec désinvolture.
En plus, j'ai découvert une merveilleuse boulangerie pas trop loin du bureau (et je ne parle même pas du Lafayette Gourmet).

En cette période hivernale (c'est génial, cette neige et ces températures glaciales, vous ne trouvez pas ? :-)) propice aux choses gratinées/rôties/frites, maman Mango dit qu'il est bon de combattre le "yit hei" 热气 (cantonais) avec des poires chinoises cuites au bain-marie, en plus de ses soupes magiques.

Poires chinoises au sucre de canne (au bain-marie)



pour 2 personnes

2 poires chinoises (ça ressemble à ça)
quelques morceaux de sucre de canne en cristaux (bing tang - photo ici)

Couper le haut de chaque poire horizontalement de façon à obtenir un chapeau.
Evider un peu les poires, remplir la cavité avec un ou plusieurs morceaux de sucre de canne.
Placer les poires debout dans des petits ramequins.
Remettre les chapeaux en place, puis placer les ramequins au bain-marie pendant une demi-heure environ, le temps que les poires cuisent et deviennent tendres.
Déguster chaud, avec une petite cuillère, en prenant soin de garder le sirop à l'intérieur de la poire.

N.B. : Selon une superstition chinoise (cantonaise surtout), une poire ne se partage JAMAIS à deux. A trois ou quatre, oui, mais jamais à deux (parce qu'en cantonais, "partager une poire" est phonétiquement proche de "divorcer").
Je reconnais l'ineptie de la chose, mais j'ai tellement intégré cet interdit maternel depuis toujours que je suis incapable de partager une poire avec quelqu'un, et encore moins avec mon poulet.

(Message personnel : désolée pour ce retard...)

lundi 10 août 2009

Interlude : images d'un anniversaire (et métiers d'avenir)



Manger. Dormir. Pâtisser. Bloguer.
Je crois que c'est tout ce que je sais faire dans la vie.

Ah non, je sais faire deux, trois autres trucs.
Et même que d'après un logiciel ultra sophistiqué, avec toutes ces compétences, je pourrais être détective privé, convoyeur de fonds, steward ou agent de sécurité. Sans rire.

En attendant de devenir Sherlock Holmes, j'ai refait des macarons pour une petite Nini qui fêtait ses huit ans.







La recette se trouve , et elle est fiable, j'ai pu le vérifier :-)

Il y eut aussi un gâteau poire chocolat d'un moelleux absolument dément, confectionné par une pâtissière de talent (elle fait également de très belles bûches de Noël).





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Lasse de nourrir les moustiques du métro parisien, je m'en vais prendre l'air quelques jours. Mais la saga japonaise continue pendant mon absence :-)

mardi 23 juin 2009

Chocolate craving



D'abord, il y eut une semaine atroce et humiliante dans des bureaux parisiens peu chaleureux (malgré le parquet en bois et les moulures), où des gens un peu vulgaires peuvent réduire votre amour-propre à néant en l'espace de quelques jours. La proximité du canal saint Martin fut une maigre consolation : le bento était solitaire, bien loin des déjeuners entre copines thésardes à la BN où l'on se remontait le moral à tour de rôle.
On se surprend parfois à accepter des choses pour de mauvaises raisons.

Il y eut aussi un week-end interminable et fort ennuyeux, où il n'y avait pas d'autre choix que de se laisser porter par les événements, car tout échappe à votre contrôle. J'ai fermé les yeux et attendu que ça passe.

Juin, la saison des pluies.
Pluie de larmes (comment sécher celles des autres quand on a soi-même les yeux mouillés ?), pluie de doutes et d'angoisses qui paralysent. Pluie de petits mots et de colis attentionnés apportés par le facteur et suscitant toujours l'étonnement (a-t-on mérité tous ces cadeaux ?).

Je n'ai toujours pas trouvé le Sens, mais je continue de me laisser transporter - enivrer - par la Musique de cet artiste que j'avais tant aimé voir chanter, un soir d'été, sur les berges de la Seine.

Comme le Japon me paraît loin à présent...

Du mois de juin, je ne garderai en mémoire que le disque de musique baroque, les biscuits au sésame noir, cette librairie où j'ai trouvé refuge lors de la semaine de cauchemar (et les carnets qui ont suivi), l'érable japonais, les éclats de rire dans un café aux airs de salon, cette chanson n°6 dont je ne me lasse pas, les pâtisseries japonaises qui ont traversé l'Atlantique, et puis, cette déferlante de chocolat (car il n'y a pas que les haricots rouges dans la vie).

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Les brownies de Claire



pour un moule carré de 20 x 20 cm maximum

200 g de chocolat noir (65 % de cacao maxi)
100 g de beurre
100 g de sucre blond de canne (initialement : 110 g)
2 oeufs
50 g de farine (T45 ou 55)
60 g de noix de pécan (concassées)

Faire fondre le chocolat et le beurre.
Mélanger les œufs et le sucre, ajouter la farine et les noix, puis le chocolat fondu.
Verser dans un moule carré ou rectangulaire (20 x 20, 19 x 21 cm, mais pas plus grand).
Enfourner environ 15 minutes à 180 °C (ici, j'ai arrêté la cuisson à 14 minutes, c'était légèrement sous-cuit, mais néanmoins excellent. Donc 15 min, c'est l'idéal. A vous de voir ce qui convient avec votre four).
Laisser refroidir, mettre au frais pendant plusieurs heures (toute une nuit si on veut) avant de découper en petits carrés, et attendre qu'ils soient à température ambiante pour les déguster.
Ces brownies se conservent 4 jours sans problème, si vous tenez jusque-là.



Grâce à Claire, j'ai enfin pu briser cette malédiction du brownie raté qui me frappait depuis toujours.
... Mais qui est Claire ?
La testeuse officielle de La bouche pleine, pardi ! :-) Une fille généreuse, gourmande, passionnée de cuisine, enthousiaste, et qui donne son avis en toute franchise. Je suis sûre qu'elle aurait encore plein de bonnes recettes à transmettre...

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Le sorbet au chocolat de David L. (merci à Deb de Smitten Kitchen)



pour environ 1 litre de sorbet

555 ml d'eau
200 g de sucre
75 g de cacao en poudre non sucré (type Van Houten)
une pincée de sel
170 g de chocolat noir (à 60 % de cacao, c'est suffisant), haché au couteau (ou fondu, ça marche aussi)
1/2 c.c. d'extrait de vanille liquide

Dans une grande casserole, mélanger au fouet 375 ml d'eau avec le sucre, le cacao en poudre et le sel.
Porter le mélange à ébullition en fouettant régulièrement, et maintenir l'ébullition pendant 45 secondes en continuant à fouetter.
Retirer du feu, incorporer le chocolat, le laisser fondre.
Ajouter l'extrait de vanille et le restant d'eau (180 ml), et mixer le mélange (au blender ou au mixeur plongeant - je viens de me rendre compte que j'ai oublié cette étape !).
Une fois le mélange refroidi, le mettre au frais pendant au moins une demi-journée.
Quelques heures avant la dégustation, verser le mélange dans la sorbetière et turbiner (40 minutes pour moi). Le hic : on obtient un sorbet très liquide, mais après quelques heures au congélateur, il est parfait : texture souple, un vrai goût de chocolat et la couleur qui va avec, c'est-à-dire pas un truc vaguement marron. Si on aime vraiment le chocolat, il n'y a pas d'hésitation possible entre la crème glacée et le sorbet. En tout cas, il va falloir que je m'achète ce livre.





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Il y eut aussi, mais c'était au mois de mai, un moment très agréable, un peu hors du temps, dans un lieu dédié au chocolat. Un lieu où l'expression "luxe, calme et volupté" prend tout son sens.







La prochaine fois, si je ne vous parle toujours pas du Japon, il faudra me botter dehors, ok ?

lundi 6 avril 2009

Petit jeu sans conséquence & The ultimate chocolate cake (sans beurre)



Alors voilà. L'idée est toute bête : il s'agit d'identifier les lieux où les photos suivantes ont été prises (certains sont très, voire trop faciles). Il n'y a rien à gagner, c'est juste pour le plaisir (N. B. : ce jeu ne s'adresse pas à ceux qui n'ont jamais mis les pieds à Paris, je suis désolée pour eux).













Edit du 10 avril 2009 :
J'ai finalement décidé de mettre en jeu un petit cadeau, que j'enverrai à celui ou celle qui aura trouvé le maximum de bonnes réponses. J'ignore encore la nature du cadeau, il se peut que ce soit un objet que je rapporterai de mon prochain voyage...
Envoyez-moi vos réponses par mail à cette adresse :
pralinemail-muu[at]yahoo[dot]no
Vous avez jusqu'au 24 avril minuit.
Voilà !

Edit du 25 avril 2009 :
Le jeu est clos ! Voici les réponses :













Claire et Laetitia sont les gagnantes du jeu : toutes deux ont trouvé deux bonnes réponses (Laetitia fut la plus rapide sur la messagerie, mais comme Claire avait déjà donné deux bonnes réponses par commentaire avant que je ne change les règles, il y a finalement deux gagnantes).

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A présent, passons aux choses sérieuses.

Samedi dernier fut un jour historique.

Après deux tentatives plus ou moins ratées au cours de la même semaine, j'ai enfin mis au point la recette du gâteau au chocolat idéal à mes yeux (je peux mourir en paix) :

- fort en chocolat (mais est-il besoin de le préciser ?) ;
- fondant ;
- dense mais pas étouffant ;
- pas sec ;
- surtout pas mousseux (sinon ce n'est plus un gâteau) : il faut qu'il y ait un minimum de poudre (farine, amande, etc) dedans, pour pouvoir faire des miettes ;
- pas trop raplapla.

Enfin, il y a un critère déterminant : il doit faire des "stries" lorsqu'on le coupe (avec la cuillère, voire le couteau).



Evidemment, c'est le gâteau au chocolat tel que je le fantasme, moi. Et il peut très bien ne pas plaire aux autres. Mais si vous avez les mêmes exigences que moi, il pourrait vous convenir...

Mon gâteau au chocolat idéal



pour un petit moule à manqué (environ 20 cm de diamètre)

200 g de chocolat noir
20 cl (= une brique) de crème végétale, en l'occurrence de soja
3 oeufs, jaunes et blancs séparés
130 à 150 g de sucre blond de canne (ou de cassonade), idéalement 150 g
80 g de poudre d'amandes
20 g de farine
une pincée de sel
(facultatif : beurre et farine pour le moule ; sucre glace pour saupoudrer)

Préchauffer le four à 170 °C.
Faire fondre le chocolat, selon sa méthode préférée.
Dans un grand saladier, battre les jaunes d'oeufs avec le sucre.
Incorporer le chocolat fondu et la crème, et mélanger.
Ajouter la poudre d'amandes et la farine.
Monter les blancs en neige ferme avec une pincée de sel, et les incorporer délicatement au mélange précédent.
Verser dans un petit moule à manqué (environ 20 cm de diamètre) préalablement beurré et fariné. Ou bien un moule très kitsch en forme de rose.
Enfourner à 170 °C entre 40 et 45 minutes environ (à adapter selon le four). Le gâteau est cuit comme il faut lorsqu'une pointe de couteau ressort pas complètement propre (il doit y avoir de fines traces de chocolat dessus : ça veut dire que le gâteau est cuit, mais pas sec).
Laisser refroidir avant de démouler.
[Edit du 10 juillet 2009] IMPORTANT : Laisser reposer au moins une demi-journée avant de déguster, sinon le gâteau sera mousseux (Claire et Loukoum°°°, deux personnes de confiance - et de goût ! -, sont d'accord là-dessus). L'idéal est de le préparer la veille.
Saupoudrer de sucre glace avant dégustation.



Ils sont aussi très bien en version individuelle, dans des caissettes à muffins : on ajustera alors le temps de cuisson et on les mangera à la cuillère sans les démouler.

Qui a dit que les chercheurs cherchaient mais ne trouvaient jamais ?

Edit du 13 avril 2009 :
J'ai essayé la crème liquide classique en remplacement de la crème de soja, et j'ai l'impression que cela provoque la formation d'une croûte plus épaisse et croustillante...

jeudi 2 avril 2009

Small expectations (et le tiramisù parfait de Laura Zavan)



Rien.

Le chantier continue.

Au fur et à mesure que je déballe les cartons restants - ceux récupérés chez mes parents -, que je mets la main sur mes affaires d'enfant, mes notes de cours antédiluviennes, mes vieux livres, au fur et à mesure que je trie, que je jette, je sens mon brouillard intérieur se dissiper peu à peu. Je suis intimement convaincue que ce qui s'accomplit de façon physique et matérielle se répercute sur mon esprit. Alors, y vois-je plus clair dans ma vie ?

Eh bien non ! (ce serait trop facile)

Il y a toutefois un progrès notable : c'est que trois mois après ma soutenance, j'ai enfin réussi à JETER mes kilos de papier, d'articles, de notes accumulés pendant la thèse, que je gardais "au cas où". J'ai décidé qu'il n'y aurait pas de "cas où" et j'ai (presque) tout bazardé.
QUEL PIED !

A part ça, j'accueille de temps à autre de nouveaux venus dans ma cuisine - dernièrement, la blette et le pois cassé -, et je fais des gâteaux au chocolat en forme de fleur.



Gâteaux un peu lourdingues, parce que je voulais obtenir cette texture :



L'objectif de texture a été brillamment atteint, reste à améliorer la digérabilité de la chose.

Une recette qui n'a point besoin d'amélioration : le tiramisù de Laura Zavan. J'en ai fait un géant pour un repas de famille où nous étions dix à table. En partant, j'espérais récupérer mon plat avec le reste de tiramisù. Eh ben, ils l'ont gardé (je suis sûre qu'ils ont fait exprès d'oublier de me le rendre...).

Tiramisù classico, de Laura Zavan (tiré de Ma Little Italy)



pour 6 personnes (quantités originales divisées par 2)

250 g de mascarpone
3 oeufs extra-frais
4 c.s. de sucre glace
1 pincée de sel
100 g de biscuits Pavesini (ou de biscuits à la cuiller)
4 petites tasses de café serré froid
5 cl de marsala (ou d'amaretto)
1 c.s. de cacao non sucré

Sortir le mascarpone et préparer le café.

Casser les oeufs, séparer les blancs et les jaunes dans deux saladiers (les jaunes dans le plus grand saladier).
Battre les jaunes avec 3 c.s. de sucre glace.
Quand le mélange est mousseux, ajouter le marsala puis le mascarpone en remuant doucement pour obtenir une crème lisse.

Battre les blancs en neige ferme avec 1 pincée de sel et le reste du sucre.
Incorporer délicatement à la crème au mascarpone.

Tremper rapidement les biscuits dans le café et tapisser le fond d'un grand plat. Ajouter une couche fine de crème, une couche de Pavesini.
Répéter l'opération encore 2 fois en terminant par la crème (on obtient 3 couches de Pavesini et 3 couches de crème).
Laisser prendre au frigo pendant au moins 12 h, idéalement 24 h.

Juste avant de servir, saupoudrer le cacao sur le tiramisù (avec une mini-passoire, pour un résultat plus que parfait).

Je suis sûre que presque tout le monde a déjà SA recette fétiche de tiramisù, mais pour ceux qui n'en auraient pas, ou qui auraient envie de changer...

La prochaine fois, je vous proposerai un petit jeu. Ou pas...

samedi 7 mars 2009

Monomanie en rouge (red bean paste & ice cream)



La blogomiam est peuplée de malades mentaux.

Il y a les monomaniaques du cheesecake, les foldingos du parmesan, les obsédées du pain de mie parfait, les siphonnées du pandan, les acharnées du kouign amann (zut, c'est la même ;-)), les excitées de la marmelade aux agrumes.
Il y a aussi les accros aux petits biscuits, les toquées du gnocchi, les barrées du levain, les fous furieux du cupcake, les psychorigides de la tarte au citron, les collectionneuses de recettes inavouables, et J'EN OUBLIE.

Je vous rassure : moi aussi, je suis gravement atteinte.
Ma pathologie à moi ?
Je suis une malade mentale du haricot rouge.

Je me suis enfin lancée dans la purée de haricots rouges maison. Parce que bon... la purée de haricots rouges japonaise, c'est un peu ruineux quand même.
Comme je le pressentais, la préparation est TRES longue, mais cela représente en fait TRES PEU de travail. Juste de la patience et un peu de surveillance.

Et puis, une fois que l'on a deux pots de dou sha, on peut jeter son dévolu sur ces recettes. Ou bien se bricoler une petite glace aux haricots rouges, chose quasi introuvable en terre occidentale - à mon grand regret. Sinon, j'imagine bien cette purée tartinée sur une tranche de brioche.

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Purée de haricots rouges (hong dou sha)



pour environ 720 g de purée (= 2 pots de confiture)

250 g de haricots rouges (azuki) (= 500 g après trempage)
200 g de sucre de canne en cristaux (bing tang, photos ici)
45 cl d'eau

Faire tremper les haricots durant une nuit.
Le lendemain, égoutter les haricots, les mettre dans une casserole avec le sucre et l'eau.
Porter à ébullition.
Couvrir et laisser cuire à feu doux pendant 2h30 au moins (surveiller la cuisson de temps de temps, vérifier qu'il reste de l'eau, mélanger un coup).
Une fois que les haricots sont bien cuits, mixer.
Rajouter éventuellement de l'eau (bouillante) pour détendre la purée si elle est trop épaisse et compacte.
Laisser refroidir et mettre en pots.

Cette purée se conserve une bonne semaine au réfrigérateur.



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Glace aux haricots rouges, from scratch (sans sorbetière)



200 g de purée de haricots rouges
100 g de crème végétale, de soja en l'occurrence (type Biosoy)
25 g de sirop d'agave
1 jaune d'oeuf

Fouetter la purée de haricots rouges avec la crème.
Ajouter le jaune d'oeuf et le sirop d'agave, et mélanger.
Verser le mélange dans un tupperware, fermer et laisser prendre au congélateur, en mélangeant de temps en temps.
Sortir la glace une dizaine de minutes avant de consommer.

Je n'ai pas testé la chose avec une sorbetière, mais je suis sûre que le résultat serait encore meilleur.

jeudi 13 novembre 2008

Des chocolate custard muffins pour un double changement de vie (et les derniers lunchboxes)



La vie est étrange.

Parfois, rien ne bouge pendant des années. On stagne dans un quotidien immuable, qui n'est ponctué, çà et là, que de quelques soubresauts. A la question "Qu'est-ce que tu deviens ?", on ne sait que répondre, sinon "Ben... euh... je suis toujours en thèse... Non, rien de nouveau...". Une réponse qui ne varia guère durant ces six dernières années. Un peu comme si le temps s'était figé.

Et puis, parfois, sans prévenir, la vie décide de tout bousculer en bloc.

Dans quelques semaines, j'aurai déménagé, changé de métro, de ville, de cuisine (!). Et dans la foulée, une routine vieille de six ans prendra fin : après moultes péripéties, j'obtiendrai enfin le titre tant convoité - et pourtant si dérisoire - de docteur. Difficile à croire... mais si j'y suis arrivée, c'est beaucoup grâce à vous...

Une page se tourne, définitivement.

C'est aussi la fin des paniers repas de la BN...


Tartelettes tomates-pesto
Salade de concombre
Duplo
Abricots et cerises
Pancakes au chocolat
Eau minérale



Soba sauce soja, sésame et ciboule
Salade de concombre
Abricots et cerises
Gâteau à la poêle
Chocoletti
Eau minérale



Salade de lentilles au saumon fumé
Salade de tomates cerises
Duplo
Carrot cake
Prunes et abricot
Eau minérale



Sandwiches crevettes-salade et jambon-fromage
Figues, prunes
Chocolat russe
Eau minérale


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Le week-end dernier, j'ai réussi à cuire dans mon mini-four-grill-un-poil-énervé les "muffins" au chocolat de Dan Lepard dégotés chez Sandra, et récemment adoptés par Gracianne. Essayez-les, ils ont une texture de folie...
Je vous laisse voir la recette chez Sandra, j'ai encore mon résumé de thèse en english à finir...