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jeudi 28 juin 2007

De Persepolis à Vienne... à fleur de peau




La première fois que je suis allée chez mon poulet (chez "nous" à présent), j'ai tout de suite remarqué les planches de Persepolis scotchées sur un coin de mur des toilettes, au milieu d'un fatras de cartes postales, d'affiches et de planches de BD. C'est ainsi que j'ai fait la connaissance de Marjane Satrapi, il y a cinq ans.

Les mots me manquent pour décrire le choc ressenti à la vision du film Persepolis, hier soir. Je ne saurais que dire, sinon que j'en suis sortie émerveillée et bouleversée. Comme après la lecture de Poulet aux prunes (qui aurait dû se trouver aux côtés de Calet et Bachmann dans le questionnaire littéraire).
Impossible de trouver le sommeil après tout ça, alors j'ai ressorti mes albums de Persepolis, une feuille de papier et des crayons, et j'ai dessiné fébrilement une partie de la nuit, pour évacuer le trop-plein d'émotion.

Ce film me parle et me touche au plus profond de moi-même. Le seul point commun que je partage avec Marjane Satrapi, c'est le fait d'avoir vécu à Vienne. Bien sûr, je n'étais pas en exil, je n'ai pas dormi dans la rue, ma situation matérielle n'était en rien comparable. Pourtant l'épisode viennois de Satrapi a réveillé en moi des souvenirs difficiles, inhérents à tout exil, je pense, qu'il soit volontaire ou forcé. Mais plutôt que de raconter les moments sombres et les dérives, je préfère vous parler encore et encore de tous les plaisirs de la vie viennoise. Comme ces rencontres avec ma copine Amandine au Café Diglas, autour d'une assiette de Kaiserschmarrn (= crêpe de l'empereur).

Kaiserschmarrn


pour 2 personnes

80 g de farine
1/4 l de lait (demi-écrémé)
2 oeufs, jaunes et blancs séparés
1 c.c. de sucre en poudre
1 c.s. de raisins secs (ou plus)
du beurre doux

Mettre la farine dans un grand saladier.
Incorporer le lait en plusieurs fois (en faisant attention aux grumeaux).
Ajouter les jaunes, le sucre et les raisins secs et mélanger.
Monter les blancs en neige ferme, puis les incorporer au mélange. On obtient alors une pâte un peu mousseuse.
Faire chauffer un peu de beurre dans une grande poêle à feu moyen.
Verser la pâte dans la poêle et laisser dorer la crêpe, puis la retourner (on obtient une crêpe très épaisse).
Quand la crêpe est à peu près cuite, la couper en petits carrés avec une spatule en silicone (à même la poêle).
Remettre un peu de beurre dans la poêle et faire dorer les morceaux de crêpe encore 2-3 minutes en remuant.
Verser dans une assiette, saupoudrer du sucre glace (à volonté) et déguster SANS ATTENDRE, tant que c'est bien chaud.



Traditionnellement, le Kaiserschmarrn est servi avec une compote de prunes/quetsches (Zwetschkenröster), mais n'importe quelle autre compote ou confiture fait aussi bien l'affaire. Pour ma part, j'ai choisi cette confiture chocolat framboise absolument démente :




De quoi vous regonfler à bloc.

Dessin : d'après une case du volume 1 de Persepolis.

jeudi 21 juin 2007

Un questionnaire non respecté et un clafoutis aux cerises non orthodoxe




Apparemment, ce qui intéresse certaines personnes dans ce questionnaire des 4, c'est la partie cinéma, puisqu'elles m'ont demandé de parler de ma passion pour Woody Allen (pour l'un), des films que j'aime (pour l'autre). C'est donc parti pour un très long billet.

4 emplois que j'ai occupés dans ma vie

Serveuse (chez mes parents)
Je n'ai jamais été très douée pour ça... Je préférais rester derrière le bar pour préparer les boissons...
Assistante de français dans un lycée autrichien
Un prétexte pour partir un an à Vienne et revoir une personne chère...
Secrétaire-standardiste dans un cabinet d'assurances
Premier job d'été en dehors de la famille.
Thésarde & demi-ATER
Contrairement à ce que croient de nombreuses personnes de mon entourage, c'est un vrai boulot. Je suis payée pour.

4 + 4 films que je regarderai encore et encore (quand j'aurai fini ma thèse)
En fait, ces films se trouvent tous dans mon profil (impossible d'en sélectionner 4 seulement). Comme je le disais plus haut, ça va être un peu long.

Paris, Texas et Les ailes du désir de Wim Wenders

Paris, Texas est sans doute LE film absolu pour moi (bien que mes souvenirs en soient très vagues : je ne l'ai vu qu'une fois, il y a plus de dix ans). Nastassja Kinski y est bouleversante.

Et que dire du monologue de Bruno Ganz qui rythme les premières minutes des Ailes du désir : "Als das Kind Kind war..." (Quand l'enfant était enfant...)
(Encore un film...)

Dieu seul me voit de Bruno Podalydès

Vu à l'époque au cinéma Urania pendant la Viennale, et revu très récemment à la télé : j'ai adoré de la même façon les deux fois.
Parce que quand Albert Jeanjean donne son sang ou conduit une 4x4 qui n'est pas la sienne, c'est jubilatoire...
Même s'il n'est pas super glamour, j'avoue que je suis un peu amoureuse de Denis Podalydès (est-ce un hasard si mon poulet lui ressemble un peu, d'après ma meilleure amie Crevette...?)

Chacun cherche son chat de Cédric Klapisch

Pour l'allitération du titre, pour le Paris mélangé et haut en couleurs, pour le pauvre Djamel, qui essaie de rester digne après s'être pris un râteau, et pour la scène finale où elle court, elle court, sur une musique qui donne la chair de poule...

Chungking Express et In the mood for love de Wong Kar Wai

Pour Wang Faye, qui se trémousse au son de California Dreamin'.

Pour Maggie Cheung, et tout le reste...

Depuis qu'Otar est parti de Julie Bertuccelli

Un film sur l'attente, l'absence, le mensonge... Les trois héroïnes sont touchantes, chacune à sa manière. Un film d'une poésie et d'une humanité rares.

Au loin s'en vont les nuages d'Aki Kaurismäki

Pour son atmosphère mélancolique et silencieuse, et pour cette jolie langue qu'est le finnois.

Conte d'automne d'Eric Rohmer

Ne serait-ce que pour l'interprétation de Marie Rivière...

Pas mal de films de Woody Allen

Avec une préférence pour Comédie érotique d'une nuit d'été (rien que le titre, tout un programme), Manhattan (ah, la petite voix de souris de Mariel Hemingway), Maris et femmes, Ombres et brouillards (ah, ce noir et blanc...), Coups de feu sur Broadway (ah, l'interprétation de Dianne Wiest...), Meurtre mystérieux à Manhattan, Anything else...

Les aventures d'Antoine Doinel

Mon préféré est Baisers volés (suivi de près par Domicile conjugal). J'adore Antoine Doinel en détective privé...

+ la scène du hublot dans Les hommes préfèrent les blondes, hilarante.

+ la scène du monologue d'Esther dans Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle), si émouvante.

+ la scène de l'horloge dans Le mystère de la chambre jaune, à mourir de rire.

Bon, j'arrête là, sinon demain j'y suis encore...


4 émissions ou séries TV que je regarderai (et subirai) encore
Le magazine de la santé
Pour Michel (!) et Marina. A vrai dire, ces deux-là pourraient présenter n'importe quoi, je regarderais de toute façon.
Les maternelles
En fait, je ne la regarde plus depuis bien longtemps, mais j'adorais la version Maïtena !
Sinon, je subis beaucoup plus la télé que je ne la regarde vraiment, car je vis avec un vrai téléphage. En vrac : Téléfoot, Arrêts sur images, + Clair, L'hebdo ciné, Groland, Ce soir ou jamais, Stade 2, Toutaz, Intérieurs, L'album de la semaine, Les agités du bocal, Le zapping, Les Guignols, etc.

4 endroits où je suis partie en vacances
Lisbonne
Premier voyage en amoureux avec mon poulet (officiellement : avec une "copine"). Une ville magnifique, que nous n'avons fait qu'effleurer...
Pékin
Des vacances studieuses, en fait (cours d'été). Deux mois passés à arpenter cette ville immense, à visiter ses hutong (petites ruelles), ses parcs, ses temples...
Florence
Pour sa gastronomie, ses musées, ses papeteries, son Ponte Vecchio, ses vieux pavés...
La Corse
Il y a quelques années, nous avons fait le tour de l'île avec mon poulet et ses frères. Une île aux charmes infinis.

4 endroits où j'ai vécu
Paris 16ème, les premiers mois de ma vie (heureusement que nous n'y sommes pas restés).
Ivry sur Seine, où j'ai passé une enfance merveilleuse.
Klosterneuburg, près de Vienne, le temps d'une année scolaire, il y a presque dix ans déjà.
Plaisance, un quartier de Paris qui porte bien son nom...

4 choses que je fais quand je vais sur le net
Je consulte :
mes messageries (pour voir les gentils commentaires que vous me laissez ;-))
mon
compte bancaire (pour voir si je peux bientôt retourner à la Grande Epicerie ;-))
Bloglines
(et Blog appétit, mais de moins en moins...)
Libé
, Le Monde (parce que je ne pense pas qu'à manger ! quoique...)

4 mets que je ne mangerai jamais (même sous la torture)
Foie, cervelle, abats, etc.
La noix de coco
Les huîtres
Le durian

4 de mes mets favoris (que je mangerais à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit)

Le mapo doufu de mon papa
La viande de boeuf bien saignante, avec des frites bien grosses et pas trop dorées
La blanquette de veau, avec du riz bien sûr (en fait n'importe quel plat avec beaucoup de sauce, pour accompagner le riz)
Le cheesecake au citron et le clafoutis aux cerises

4 endroits où j'aimerais être en ce moment
Dans les îles Lavezzi
Au Temple de Confucius, à Pékin
Chez Diglas, à Vienne
Au Fischer Bräu, à Vienne


******

Pour clore ce long billet, la recette d'un de mes mets préférés justement.

J'adoooore le clafoutis aux cerises, mais je suis un peu difficile : j'aime moyennement le clafoutis qui a trop une consistance de flan, je le préfère nettement avec une texture entre le clafoutis et le gâteau. C'est donc tout naturellement que j'ai testé la base des petits gâteaux à la ricotta et aux fraises de Lilo, puisqu'elle met en avant cette texture. Grand bien m'en a pris, car c'est le résultat que je recherchais, enfin, il manque peut-être un tout petit peu de farine. Quoi qu'il en soit, grâce à Lilo, je tiens enfin ma recette idéale de clafoutis !


Le clafoutis aux cerises exactement comme je l'aime



500 g de
cerises
250 g de
ricotta
3
oeufs
150 g de
farine
100 g de
sucre en poudre
100 g de
cassonade
3 c.s. de
kirsch
jus d'1/2
citron
huile

Dénoyauter les cerises
(bon, calmez-vous, je sais que ce n'est pas orthodoxe, mais moi, les noyaux, ça me gâche tout le plaisir, alors je les enlève si je veux. Pour la technique, c'est ici).
Préchauffer le four à 190 °C.
Graisser un moule à manqué avec l'huile.
Séparer les blancs et les jaunes.
Fouetter vivement les jaunes avec les sucres.
Ajouter le kirsch, la ricotta et la farine, en mélangeant bien à chaque fois.
Monter les blancs en neige ferme avec le jus de citron et une pincée de sel.
Incorporer les blancs délicatement à l'appareil avec une fourchette.
Verser dans le moule et ajouter les cerises.
Enfourner environ 50 minutes (ça dépend du four et de la taille du moule).