Gracianne et Estèbe nous ont demandé de faire groover nos marmites à l'occasion de la fête de la musique.
Retournons 29 ans (disons 30 ans, pour arrondir) en arrière.
Nous sommes à la fin des années 70. J'existe déjà, mais je suis minuscule.
Dans notre appartement aux papiers peints fleuris, papa et maman Mango écoutent de la Cantopop hong-kongaise.
Un jour, sans prévenir, je me mets à chanter Feng yu tong lu de Paula Tsui (Tsui Siu Fung). Ma maman est stupéfaite, car personne ne me l'a jamais apprise.
C'est l'époque où je ne parle pas encore le français, et où je regarde Des chiffres et des lettres avec la plus grande fascination.
C'est l'époque où j'aime porter les lunettes de soleil de ma maman qui me font des yeux de mouche.
C'est l'époque où mon papa essuie mes larmes quand j'ai un gros chagrin.
C'est l'époque où Didi et Néné (mon papy et ma mamie) nous font de la soupe de riz.
Soupe de riz toute simple
Mettre le riz dans une casserole et le rincer.
Verser 10 à 12 fois son volume d'eau (c'est-à-dire que pour 1 verre de riz, il faut 10-12 verres d'eau) et porter à ébullition.
Laisser cuire à feu doux jusqu'à ce que le riz soit réduit en bouillie, disons 1h-1h30 (rajouter de l'eau en cours de cuisson si la bouillie devient trop épaisse).
Servir avec un peu de sauce soja, ou de Viandox. Sinon, avec des cacahuètes grillées et salées, comme Didi.
A déguster en écoutant la kitchissime chanson Feng yu tong lu (association hautement subjective).
C'est régressif. Et réconfortant.
Pour une recette de soupe de riz plus élaborée, voir par là.
******
En cherchant Paula Tsui, j'ai trouvé tout plein de madeleines de Proust sur YouTube. Je ne résiste pas à l'envie de vous montrer ces génériques de séries télé hong-kongaises qui ont bercé mon enfance, après Paula. Dans le premier, The Duke of Mount Deer, vous pourrez d'ailleurs y reconnaître un merveilleux acteur.