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samedi 21 juin 2008

Du groove dans la marmite (Paula Tsui et soupe de riz)



Gracianne et Estèbe nous ont demandé de faire groover nos marmites à l'occasion de la fête de la musique.



Retournons 29 ans (disons 30 ans, pour arrondir) en arrière.
Nous sommes à la fin des années 70. J'existe déjà, mais je suis minuscule.
Dans notre appartement aux papiers peints fleuris, papa et maman Mango écoutent de la Cantopop hong-kongaise.
Un jour, sans prévenir, je me mets à chanter Feng yu tong lu de Paula Tsui (Tsui Siu Fung). Ma maman est stupéfaite, car personne ne me l'a jamais apprise.

C'est l'époque où je ne parle pas encore le français, et où je regarde Des chiffres et des lettres avec la plus grande fascination.
C'est l'époque où j'aime porter les lunettes de soleil de ma maman qui me font des yeux de mouche.
C'est l'époque où mon papa essuie mes larmes quand j'ai un gros chagrin.
C'est l'époque où Didi et Néné (mon papy et ma mamie) nous font de la soupe de riz.


Soupe de riz toute simple



Mettre le riz dans une casserole et le rincer.
Verser 10 à 12 fois son volume d'eau (c'est-à-dire que pour 1 verre de riz, il faut 10-12 verres d'eau) et porter à ébullition.
Laisser cuire à feu doux jusqu'à ce que le riz soit réduit en bouillie, disons 1h-1h30 (rajouter de l'eau en cours de cuisson si la bouillie devient trop épaisse).
Servir avec un peu de sauce soja, ou de Viandox. Sinon, avec des cacahuètes grillées et salées, comme Didi.

A déguster en écoutant la kitchissime chanson Feng yu tong lu (association hautement subjective).

C'est régressif. Et réconfortant.

Pour une recette de soupe de riz plus élaborée, voir par là.

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En cherchant Paula Tsui, j'ai trouvé tout plein de madeleines de Proust sur YouTube. Je ne résiste pas à l'envie de vous montrer ces génériques de séries télé hong-kongaises qui ont bercé mon enfance, après Paula. Dans le premier, The Duke of Mount Deer, vous pourrez d'ailleurs y reconnaître un merveilleux acteur.

mardi 14 août 2007

La bouillie... euh pardon soupe... de riz au poulet (de ma maman)



La première fois que j'ai fait de la bouillie de riz, mon poulet m'a accusée de vouloir l'empoisonner.
Il était malade, et comme j'avais toujours vu mes parents et grands-parents faire dans ces cas-là, j'ai préparé de la bouillie de riz. Nature. Juste du riz et de l'eau.
Je reconnais que pour un palais occidental, cela peut paraître insipide. D'ailleurs, ce jour-là, je n'ai pas réussi à lui en faire avaler une seule cuillérée : il disait que cela ressemblait à de la colle pour papier peint...
Pourtant, la bouillie de riz (zhou ou xi fan) est une préparation tout ce qu'il y a de plus classique en Chine. Quand j'étais petite, j'adorais y verser un peu (beaucoup) de Viandox (oui, ce truc infâme, mais j'en ai envie rien que d'y penser), ou bien on la mangeait avec des petits cornichons (?) marinés, ou des fibres de viande séchée (rou song), bref toutes sortes de choses un peu bizarres, mais c'était délicieux. Pour moi, tout cela avait une saveur un peu rustique (alors que ça ne l'est pas forcément, mais bon, ça me plaisait de m'imaginer dans la campagne chinoise, avec ma veste à fleurs rembourrée et ma simili-casquette de garde rouge, en train de déjeuner parmi les nôtres). Et en écrivant ce billet, je m'aperçois que cela fait une éternité que je n'ai pas mangé de ces choses-là, et que cela me dirait bien, là, tout de suite, un bol de bouillie de riz avec des cornichons marinés, une cuillérée de rou song...
Mais voilà, ce jour-là, ma bouillie était nature, sans accompagnement, et mon poulet n'en a pas voulu.
Depuis, il a découvert que la bouillie de riz existait autrement que nature, qu'elle pouvait être délicate et parfumée, et que si, de surcroît, on la rebaptisait "soupe de riz" (on dit bien "rice soup", alors...), il n'y avait plus aucune raison de lui résister.

Au départ, je n'arrivais pas à obtenir le même goût que la soupe de riz de ma maman. Il manquait quelque chose, mais je n'arrivais pas à savoir quoi...
Et puis, je me suis souvenue : il manquait le gingembre. Un ingrédient indispensable, qui change tout dans cette recette.
Et finalement, ma soupe de riz est comme celle de ma maman.

Soupe de riz au poulet



1 verre de riz, lavé (j'ai pris du riz rond japonais)
1 cuisse de poulet (j'ai pris du poulet fermier)
1 gousse d'ail pressée
1 brin de ciboule, coupé en julienne
2 petites rondelles de gingembre (3-4 mm environ)
qq noix de saint jacques séchées (facultatif, je n'en avais pas)
1 c.s. de vin de riz (Shao Hsing Hua Tiao Chiew)
sel et poivre

Blanchir la cuisse de poulet dans une grande casserole, puis retirer l'eau. Rincer la cuisse dans la casserole.
Ajouter le riz, 1,5 l d'eau froide (filtrée, de préférence), l'ail, le vin de riz, et porter à ébullition, puis laisser cuire à feu doux.
Au bout de 45 minutes, retirer la cuisse de poulet.
Prélever la chair, puis remettre l'os dans la casserole.
Ajouter le gingembre, la ciboule, puis laisser mijoter à couvert au moins 1 heure et demie encore (plus c'est long, meilleur c'est). Rajouter de l'eau en cours de cuisson si nécessaire (il faut que ce soit ni trop épais, ni trop liquide).
A la fin de la cuisson, effilocher la chair de poulet et la mettre dans la soupe.
Saler, poivrer.

Evidemment, cette soupe de riz se réchauffe très bien, et elle est aussi très bonne froide.



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N.B.1 : Cette recette est pour le jeu de Clairechen "La recette de mon enfance".

N.B.2 : J'ai découvert hier soir que notre ami Jean-Pierre avait joué dans un James Bond. Ca alors !