Il y a quelques jours, je suis allée chez mes parents afin d'exhumer de mes cartons quelques-uns de mes livres d'enfance, pour les besoins de ce questionnaire. Profitant de leur absence - ils sont partis le mois dernier pour un long voyage en Chine et au Japon, nous laissant un peu orphelins, mon frère et moi -, j'ai pris possession d'un objet que je convoitais depuis fooooort longtemps, et que je comptais leur demander, un jour ou l'autre, en héritage. A savoir : leur antique batteur électrique. Drôle de convoitise... En effet, j'aurais très bien pu m'en acheter un flambant neuf, multifonction et tout, mais voilà, c'est LUI que je voulais. Pas pour imiter Requia, non (de toute façon, ce n'est pas le même modèle), ni vraiment pour l'utiliser (car il a une "patte" cassée, ce qui ne le rend pas complètement inutilisable, mais moins performant), mais pour le sniffer. Oui, j'ai bien dit "sniffer". Ce batteur électrique, aujourd'hui crasseux et à la patte cassée, mon grand-père l'utilisait quand il faisait ses gâteaux marbrés, il y a plus de vingt-cinq ans, et lorsque l'appareil était en marche, il s'en dégageait une odeur particulière, due à la ventilation, à la mécanique je pense, odeur qui s'est imprimée de façon indélébile dans mon cerveau.
A défaut de pouvoir reproduire aujourd'hui ce gâteau marbré à la croûte si caractéristique, étonnamment croustillante, que mon grand-père nous confectionnait il y a si longtemps, j'aimerais juste revivre, l'espace d'un instant, ces scènes d'enfance en sniffant l'odeur du batteur électrique (en marche)... C'est en quelque sorte ma madeleine de Proust à moi.
Mon poulet, qui s'inquiète parfois pour ma santé mentale, m'a demandé si je comptais m'adonner souvent à ce petit vice très personnel...
Pour revenir à des choses plus sérieuses, voici la recette de muffin promise avant-hier.
J'en profite pour remercier Requia, grâce à qui j'ai fait l'acquisition de tout un tas d'ustensiles à prix réduit lors d'une journée shopping très sympathique à l'Atelier des Chefs, et notamment de jolis petits moules "2 en 1" (pour tartelettes ou muffins selon qu'ils sont repliés ou non) utilisés pour ces muffins. Merci donc, Requia !
Muffins au coeur coulant de framboise
pour 6 muffins
150 g de farine
65 g de cassonade
8 c.s. de lait
1 oeuf
1/2 sachet de levure chimique
40 g de purée d'amandes blanches
40 g d'huile d'olive
zeste d'un demi-citron
1 pincée de sel
100 g de framboises (j'ai pris des surgelées)
1 c.c. de sirop d'érable (ou autre)
La veille (ou quelques heures avant) : mixer les framboises (éventuellement décongelées) avec le sirop, verser dans un bac à glaçons (normalement, on obtient 6 glaçons), et placer au congélateur. Pour faire plus simple, on peut utiliser du coulis tout prêt, et c'est peut-être même mieux.
Préchauffer le four à 200 °C.
Mélanger dans un bol la purée d'amandes, l'huile d'olive, le lait et l'oeuf battu.
Dans un saladier, mélanger la farine, la cassonade, la levure, le sel, puis y incorporer la préparation liquide.
Mélanger grossièrement et verser dans les moules (en silicone, pour ma part) jusqu'aux 2/3, en laissant un peu de pâte pour recouvrir.
Sortir les glaçons du congélateur, les démouler et les placer au milieu de la pâte en les enfonçant un peu.
Recouvrir avec le restant de pâte et enfourner 15 à 18 minutes à 200 °C.
A la sortie du four, attendre un peu avant de démouler.
Saupoudrer d'un voile de sucre glace.
Déguster tiède (ces muffins sont moins bons le lendemain).