Affichage des articles dont le libellé est avocat. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est avocat. Afficher tous les articles

lundi 19 mai 2008

Mets et mots d'amour ("Carnitas !")



Comme vous le savez certainement, je suis une fille pas très douée.
Non contente d'être une handicapée du célibat, même temporaire (encore que... je fais des progrès. Ces derniers jours, j'ai réussi à m'occuper de façon plus intelligente que la dernière fois. J'ai trouvé de la compagnie ; passé une soirée très agréable avec une crevette bien dorée ; papoté le même jour avec monsieur Bruno, pendant trois quarts d'heure, alors qu'il s'apprêtait à fermer ; dîné chez la plus gourmande des musicologues, où j'ai pu voir, toucher et entendre un luth en vrai, ainsi qu'apprendre une excellente nouvelle. Toute seule, je me serais sans doute laissée aller...), je suis également une handicapée de l'expression des sentiments.
C'est que dans la famille Mango, on n'est pas du genre démonstratif, à se dire des "je t'aime", des "tu m'as manqué", ou des choses obscènes de la sorte. Dans le domaine affectif, la réserve est de mise, et l'on préfère de loin les mets aux mots.
Ainsi, quand papa Mango me prépare, à la veille d'un départ en voyage, du mapo doufu, de l'omelette à la ciboulette chinoise, et/ou des dou sha bao, je sais ce qu'il veut dire, il n'y a pas besoin de mots.
Quand maman Mango nous reçoit le dimanche pour de vrais festins, ou bien quand elle me livre du lait de soja (maison) à domicile, il n'y a pas besoin de mots non plus.
Alors, c'est vrai, je suis comme eux. Pour dire "je t'aime" (argh, ça m'écorche la langue) à mon poulet, j'ai mon vocabulaire et mes mets d'amour : cookies moelleux, guacamole, truffade, macarons au chocolat, etc.
Et pour son retour après une (longue) semaine d'absence, j'ai sorti les carnitas, et tout ce qui va avec...
Est-il nécessaire que je traduise...?



Un jour de juin 2003, j'ai reçu un courriel intitulé "Carnitas !". Il venait d'un thésard en anglais (portant un nom à consonance slave, mais ayant des origines mexicaines, cherchez l'erreur) qui avait été mon binôme au stage de powerpoint pour doctorants quelques mois auparavant (stage poilant où on s'était marrés à faire des animations loufoques sur les diapos) et qui m'invitait à une fête chez lui, dans le 19ème. Au menu : carnitas, tortillas, salsa, etc.
C'est là que j'ai découvert les carnitas : une viande confite, fondante, la meilleure garniture qui soit pour les tacos.

******

Carnitas ! / porc confit à l'orange (recette de Saveurs mexicaines)
pour 2 amoureux

500 g de viande de porc (échine et épaule)
150 g de saindoux
1 gousse d'ail
zeste d'1/4 d'orange (non traitée !)
jus de 2 oranges fraîchement pressé
1/2 c.s. rase de muscovado ou de sucre roux
1/2 c.c. d'origan sec

Détailler la viande en (gros) cubes et la saler.
Faire fondre 2 larges cuillérées à soupe de saindoux dans une (petite) cocotte en fonte (ou une casserole, si vous n'avez pas de cocotte en fonte).
Eplucher la gousse d'ail et la plonger dans le saindoux chaud (attention aux projections !).
Quand elle est bien dorée, la retirer avec une écumoire et la jeter.
Plonger les cubes de porc dans le saindoux et les saisir sur toutes les faces, puis les égoutter et les réserver.
Placer le reste du saindoux dans la cocotte.
Quand il est parfaitement fondu et bien chaud, remettre les cubes de porc dans la cocotte, et les faire cuire environ 1h30 à feu très très doux (pour que la viande soit bien moelleuse et confite).
Quand la viande est parfaitement tendre, la retirer de la cocotte et jeter le saindoux.
Remettre la viande dans la cocotte, ajouter le jus et le zeste d'orange, le sucre et l'origan, et faire cuire jusqu'à évaporation du liquide (soit 30 minutes, d'après Laurange). La viande doit être légèrement dorée et caramélisée.
Effilocher la viande et la servir avec des tortillas de maïs chaudes pour confectionner des tacos.

Remarque : j'ai obtenu des carnitas un peu croustillants, du fait de morceaux coupés trop petits. La prochaine fois, je les ferai plus gros.

******

Salsa de chile de arbol / sauce aux piments de arbol (recette de Saveurs mexicaines aussi)
pour un (tout) petit bol

8 piments de arbol séchés (15 dans la recette originale, mais avec 8 on obtient déjà un résultat volcanique), à Paris on les trouve à l'Epicerie de Bruno
2 tomates
6 gousses d'ail
sel
huile

Couper les queues des piments et les débarrasser de leurs graines.
Rassembler les piments dans une petite casserole et les couvrir d'eau.
Porter à ébullition, éteindre et couvrir.
Laisser les piments se réhydrater une dizaine de minutes.

Faire griller 4 gousses d'ail non épluchées, dans une poêle à sec et à feu vif.
Quand elles sont bien dorées, les retirer du feu, et les laisser refroidir.
Les éplucher, retirer les parties noircies ainsi que les germes.

Eplucher les tomates (à l'aide de ce merveilleux ustensile, sinon, les plonger dans de l'eau bouillante quelques secondes, les passer sous l'eau froide avant de retirer la peau).
Mixer les tomates avec les piments (et leur eau), les gousses d'ail grillées et les gousses d'ail crues épluchées et dégermées, jusqu'à l'obtention d'une sauce lisse et homogène.

Faire chauffer un filet d'huile dans une petite casserole.
Y verser la sauce et la faire revenir jusqu'à ce qu'elle fonce et épaississe légèrement (une dizaine de minutes).

Servir cette sauce, chaude ou froide, avec des tacos, mais surtout : AVEC PARCIMONIE, car ce sont tout de même des piments de force 8/10.

******

Guacamole (c'est par là)

******

Tortillas
La recette n'était pas concluante, et puis j'ai oublié les modifications que j'ai apportées.
Donc pas de recette.

******

Une fois que vous disposez de tous les ingrédients, il suffit de prendre une tortilla et d'y mettre :
- une mini cuillérée à café de salsa, bien étalée,
- du guacamole,
- des morceaux de carnitas,
- des lamelles d'oignon rouge,
- des feuilles de coriandre.
Ensuite, envelopper et déguster.



Voilà, la parenthèse est refermée.

dimanche 17 juin 2007

Deux salades pour une célibataire bordélique




Il y a du laisser-aller dans l'air...
Mon poulet est parti vendredi matin (en Lorraine, pour voir ses parents), et l'appartement ne ressemble plus à rien. Un vrai taudis. Vaisselle en pagaille dans l'évier et sur toutes les surfaces planes de la cuisine, linge archisec sur l'étendoir depuis trois jours, vêtements en vrac sur le lit pas fait, sur la machine à laver, sur ma chaise de bureau (au moment même où j'écris, cette pile, sur ma chaise, vient de faire "floc" en tombant par terre, ajoutant au bazar ambiant - bof, je ramasserai plus tard...), cadeaux de maman (tout juste rentrée de vacances) étalés sur le sol de mon bureau, commissions pas rangées, brownie raté d'il y a trois jours en train de sécher dans son moule...
Mon poulet, qui ne supporte pas qu'une chose traîne plus de cinq minutes à un endroit non approprié, aurait tout simplement une crise cardiaque (malgré son jeune âge) à la vue d'un tel chaos.

Enfin, chaos, oui... SAUF en matière culinaire :-)
Ce n'est pas parce que je me retrouve toute seule le temps d'un (long) week-end que je dois me morfondre devant un paquet de chips (fussent-elles des chips "sour cream" de chez Ikea) ou des nouilles instantanées japonaises (fussent-elles des Demae Ramen Spicy)...
Au contraire, je décide de me faire plaisir, et puis, il faut bien se donner un peu de courage pour faire le ménage avant qu'il ne rentre...

Salade de riz & 3 céréales anciennes



2 verres de riz thaï complet & 3 céréales anciennes (riz thaï rouge, épeautre, kamut)
1 tablette de bouillon de légumes
1 tomate
1 oignon nouveau
qq feuilles de menthe
qq feuilles de coriandre
4-5 c.s. d'huile d'olive
sel et poivre du moulin



Cuire le mélange riz & céréales selon les indications, avec la tablette de bouillon (15 min environ).
Rincer à l'eau froide et égoutter.
Couper la tomate et l'oignon nouveau en petits dés.
Ciseler les feuilles de menthe, de coriandre et la tige de l'oignon nouveau.
Mettre les herbes, l'oignon et la tomate dans un saladier.
Ajouter l'huile, saler, poivrer.
Mélanger avec le riz.



Cette salade de céréales est, plus ou moins, une variante du taboublé fraîcheur d'Adèle. Comme vous avez pu le constater, j'ai eu un vrai coup de foudre pour cette recette. J'ai bien fait d'utiliser ce mélange de riz & 3 céréales, c'est tellement bon que je n'ai pas de mot pour le dire... Et puis, que dire des jolies couleurs de cette salade...


Salade de crevettes de Maman Crevette


pour 2 personnes

une douzaine de crevettes cuites décortiquées
1 pamplemousse rose
1/2 à 1 pomme granny
1/2 avocat (mûr)
qq feuilles de salade
qq feuilles de menthe
qq feuilles de coriandre
4 c.s. d'huile d'olive
sel et poivre du moulin

Peler à vif le pamplemousse et lever les suprêmes (pour la technique, voir ici). Mettre dans un saladier.
Ajouter la pomme et l'avocat épluchés et coupés en petits morceaux, et les crevettes.
Ciseler les feuilles de coriandre et de menthe, couper (ou déchirer à la main) la salade, et ajouter au reste.
Verser l'huile d'olive, saler et poivrer.

Là, il s'agit d'une salade que j'ai pu déguster chez Papa et Maman Crevette, le jour de leur mariage (après trente ans de vie commune !), il me semble. C'est une improvisation à partir des souvenirs que j'en ai.
Soit on la sert en entrée pour deux personnes, soit ça fait un repas entier pour une personne (le dessert étant inclus dedans).

dimanche 18 mars 2007

Guacamole (ou comment me faire aimer l'avocat)




Jeudi soir, j'avais rendez-vous au resto avec mon amie Crevette. Comme à chaque fois que je sors sans mon poulet, je culpabilise un peu de le laisser tout seul à la maison, à manger de la pizza surgelée. J'ai donc décidé de lui préparer du guacamole, car j'avais deux avocats qui traînaient dans la frigo et le guacamole, il adore ça. Seulement, je n'en avais jamais fait, et je n'avais aucune idée de ce qui pouvait bien y avoir dedans, à part l'avocat évidemment, et les dés de tomate (ça, je le tenais d'une de mes cousines qui en avait déjà fait).
Un quart d'heure avant de partir, j'étais encore à surfer de blog en blog pour trouver une recette, et finalement, je me suis lancée. Au pifomètre. J'ai écrasé mes deux avocats en purée, ajouté du jus de citron vert, coupé une tomate en petits dés, mélangé et écrasé de nouveau. Quelques gouttes de tabasco, du sel. J'ai goûté (je n'aime pas l'avocat, mais il le fallait bien), ça m'a paru un peu fade. Alors je me suis lâchée sur le tabasco, j'ai rajouté un peu de paprika et de piment en poudre. J'ai re-goûté, et j'ai trouvé ça pas mauvais du tout. J'ai demandé à mon poulet de goûter, pour qu'il me dise si ça ressemblait à du vrai guacamole. Il a dit oui. Mieux que ça : il a trouvé ça bon. Yeeeeeeeessssssss !

Après consultation de quelques recettes sur Marmiton et l'Internaute, j'en ai refait hier soir à la demande de mon poulet, en ajoutant cette fois un oignon et de la coriandre. Et j'ai découvert que j'aimais ça finalement.

Voici donc ma recette définitive :

Guacamole

2 gros (ou 3 petits) avocats mûrs
1 tomate, mondée, épépinée et coupée en tout petits dés
1 petit oignon, coupé en tout petits dés
jus d'1 citron vert
tabasco
paprika
piment
en poudre (j'ai pris du piment fort de Cayenne)
qq feuilles de coriandre ciselées (ou bien de la coriandre coupée, vendue en petites boîtes chez Picard)
sel

Dans un bol, écraser l'avocat à la fourchette. Ajouter le jus de citron et mélanger.
Incorporer la tomate, l'oignon et la coriandre, mélanger.
Saler, ajouter le tabasco, le paprika et le piment en poudre. Le dosage des épices est libre, selon que l'on veut un guacamole fort ou plutôt doux. Nous, nous l'aimons bien fort.

Pour éviter que le guacamole ne noircisse, il est conseillé d'y mettre les noyaux. Sinon, on peut aussi ajouter 1 c.c. d'huile d'olive, paraît-il. Personnellement, j'ai fait les deux, pour mettre toutes les chances de mon côté.

Envie d'autre chose avec le guacamole ? C'est par ici.