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jeudi 1 juillet 2010

Promenade des premiers rayons d'été (mon mois de juin)



Plein plein de choses.

Une escapade en Bretagne, d'abord, où nous avons reçu un accueil des plus chaleureux. Entre le moment où elle est apparue dans le hall de la gare, et celui où ils ont agité leur petit mouchoir blanc sur le quai deux jours plus tard, il y eut un déjeuner très agréable chez Mizuna (j'avais demandé à y retourner),



une sieste sur l'herbe, des emplettes, un apéro champagne-foie gras-pizza (trio approuvé !), suivi d'un délicieux poulet basquaise mitonné avec grand soin par la cuisinière.



Le lendemain, découverte du marché des Lices, trop tard malheureusement pour espérer voir les fameux légumes d'Annie Bertin. Dans nos cabas : du kouign amann, des crêpes feuilletées, des yaourts, des tomates, du saumon fumé, et d'autres choses encore. Mais le déjeuner fut simple et frugal.
La longue balade de l'après-midi à la Pointe du Grouin, et celle impromptue sur une plage tout près de Saint Malo nous ouvrirent l'appétit pour un dîner chez Tanpopo qui allait s'avérer exquis de bout en bout (même si le classement des plats préférés n'allait pas être le même pour chacun). J'ai adoré l'intitulé de leur menu du soir, si poétique, ainsi que le service, confondant de gentillesse.





N'allez pas à Saint Malo sans réserver une table à Tanpopo ! (à Paris, pour vivre une expérience aussi époustouflante, il faut grimper sur la butte Montmartre et s'attabler à Guilo Guilo, où on se laissera emporter par un menu unique à sept plats, aussi raffiné et original, mais plus cher, Paris oblige. Une cuisine d'artiste qui vaut le détour).

La promenade à Dinard le dernier jour fut le théâtre d'une discussion hilarante sur nos traumatismes culinaires respectifs et nos envies de junk food les plus inavouables. Où vous auriez pu apprendre que la daurade au four, la cervelle ainsi que le thon à la sauce tomate jouèrent un rôle déterminant dans la vie de nos chéris, et que les instant noodles, knakis et autres pains au lait industriels (d'un moelleux incomparable) font le délice de nos papilles (eh oui, un mythe s'effondre).
Comme la visite de Saint Jacut n'a pas pu se faire, il faudra y retourner (stratégie diabolique de Patoumi et G. consistant à nous promettre une chose qui ne pourra avoir lieu que la fois suivante).

Merci à vous deux, et vive la Bretagne ! :-)

Une semaine plus tard, au fin fond du 14ème arrondissement, nous partagions tous les quatre une profiterole géante dans un restaurant qui m'est cher. Ce soir-là, à la gare Montparnasse, ce fut notre tour d'agiter nos mouchoirs sur le quai. Je me suis dit que c'était une chance inouïe d'avoir pu rencontrer une personne avec qui je partageais autant de points communs (hormis Vincent D., Valérie M. et Sophie C., si vous voyez de qui je veux parler) et qui puisse, par ses origines lointaines également, me comprendre si bien...

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Opération Tous au restaurant. Le déjeuner chez Kaiseki fut horriblement décevant, pas du tout à la hauteur de sa réputation. Des poissons sans intérêt, du poulet karaage froid, tout ramolli et à peine cuit, et une tartelette miniature très chichement garnie (deux mûres, deux demi-framboises et un quart de fraise). Nous avons trouvé qu'ils se moquaient un peu du monde, que si l'on participait à l'opération, il fallait jouer le jeu un minimum, sans rogner autant sur la quantité ET la qualité. Je ne retournerai certainement pas dans un restaurant où il faut débourser plus de 100 euros pour avoir droit à un vrai bon repas. Surtout qu'à ce prix-là, vous pouvez dîner à la fois à Guilo Guilo ET Tanpopo (enfin, pas le même soir).
Hélène Darroze, en revanche, ne se moque pas du monde. Son foie gras est servi généreusement, et le merlu de Saint Jean de Luz cuit à la nacre (à déguster avec une cuillère-fourchette tout à fait insolite) est une merveille de poisson. La chair se détache en jolis pétales nacrés, une texture et une saveur incomparables.



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Il y eut un samedi solitaire à la mi-juin. Je suis retournée voir l'exposition Kai & Guibert (pour la partie Guibert), qui se clôturait le soir même.
Il y eut un moment étrange, où j'ai siroté un café crème au sous-sol de la galerie avec deux inconnus, tout en regardant les photos érotiques de l'un d'entre eux (de très mauvais goût, d'ailleurs - pas le café, les photos).
En sortant de là, j'ai pris la rue du faubourg Saint Honoré, direction Saint Philippe du Roule, et je me suis retrouvée, quelques rues plus loin, devant l'ancien restaurant de mes parents, devenu un restaurant thaïlandais. C'était déjà l'heure du dîner, la porte était ouverte. Je ne reconnaissais plus rien. Le bar, sous l'escalier, avait disparu, la disposition des tables n'était plus la même. Tout avait changé. Je suis restée devant la porte, interdite, pendant quelques minutes.
J'ai revu toute mon enfance. J'ai revu le restaurant plein à craquer le midi et les serveuses courant en tous sens, quand j'étais minuscule, et les mercredis où je déjeunais rapidement sur un coin de table avant d'aller au cours de danse. J'ai revu les innombrables fêtes d'anniversaire avec toute la famille, les cousins et cousines, les amis de mes parents avec leurs enfants, une ribambelle d'enfants dans tout le restaurant, et puis les fameux gâteaux à étages, qui nous émerveillaient tant. Je me suis revue, à la fin de l'adolescence, travaillant au bar pour aider mes parents durant l'été, et consacrant mes pauses de l'après-midi à mes leçons de norvégien, dans le calme au premier étage (je prenais mes notes sur le papier à en-tête du restaurant). J'ai revu les moments volés dans la cuisine, où j'essayais d'observer papa Mango sans le gêner (les flammes qui débordaient du wok me terrifiaient, j'avais toujours peur qu'il se brûle les mains). J'ai revu les moments difficiles, au milieu des années 1990, où la clientèle se faisait plus rare : la crise était passée par là. J'ai revu aussi tous les repas pris en famille, avec les amis, pendant trente ans.
Cet endroit dans lequel j'avais grandi et qui m'avait nourrie pendant si longtemps, cette seconde maison, n'était plus. Des larmes me sont montées aux yeux.

Sur le chemin du retour, je me suis arrêtée chez un vendeur de sushi pour prendre une barquette d'edamame, qui ferait office de dîner. Vous ai-je dit que c'était mon péché mignon et ma grande obsession du moment ? Je crois qu'il s'agit du seul aliment d'origine végétale (avec les haricots verts) (je ne parle pas des fruits, bien sûr) que je peux manger avec une franche gourmandise.

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Un autre samedi, déjeuner chez Cosi : sandwiches toujours aussi bons (cosi du jour pour mon poulet et Tom Dooley pour moi), un pain chaud et légèrement croustillant, comme une pâte à pizza mais en meilleur. La chaleur s'étant installée pour de bon, nous avons opté pour un dessert rafraîchissant chez Grom (framboise chocolat pour mon poulet - pour la toute première fois, il n'a pas pris de pistache : je lui ai demandé s'il était malade... -, granité sicilien au citron pour moi). Suivit une dégustation de saké inopinée, très instructive et très drôle chez Workshop Issé (celui de Saint Germain), d'où nous sortîmes avec deux petites bouteilles (avec des taux de polissage différents). J'ai enfin trouvé un usage aux minuscules tasses en céramique rapportées de Chine par mes parents.

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Et puis, un CDD qui se termine. A. est revenue de son congé de maternité, je lui ai rendu son bureau, et les deux semaines qui ont suivi, je me suis sentie un peu triste et nostalgique... La bonne nouvelle, c'est que M. est enceinte à son tour, et que j'ai été choisie pour la remplacer elle aussi. Rendez-vous est donc pris pour la fin août, où débutera l'acte 2. Je crois qu'une grande carrière de bouche-trou s'ouvre à moi.

Je n'ai pas beaucoup cuisiné ces temps-ci, rien d'intéressant donc à se mettre sous la dent, hormis des clafoutis : quatre en moins de deux semaines, qui ont fait le régal de mes ex- et futurs collègues. La recette, vous la connaissez déjà, elle est vraiment top, sans vouloir me jeter des fleurs. Apportez ce clafoutis à votre travail, tous vos collègues vous aimeront.

Sur ce, je vous laisse. Dans quelques jours, je serai à Vienne, et je n'arrive pas à le croire.

mardi 8 septembre 2009

Un quizz sur Paris, Rennes et Strasbourg (spaghetti et framboises)



Je pourrais vous raconter Rennes, l'accueil royal que nous avons eu, les promenades dans les rues pavées, la chouette soirée au Mizuna (où je n'ai pu goûter aucun dessert à l'azuki, l'entrée et le plat - tous deux exquis - ayant eu raison de moi... C'est très fâcheux, il faudra que j'y retourne), les conversations à bâtons rompus, le kouign amann partagé à trois, les tergiversations shoppingesques, le flan pâtissier de G. (qui est en vérité celui de C. Michalak), la table du petit déjeuner, les fous rires, les battles d'appareils photo, ou encore les gnocchi à la crème de parmesan, tomates et jambon italien du dernier repas...



























Je pourrais vous raconter tout ça et vous dire à quel point c'était chouette (MERCI PATOUMI ET LOUKOUM°°° !).

Mais j'ai mieux à vous proposer : un quizz ! Pour mieux connaître Paris, Rennes et Strasbourg :-)
Un quizz composé de 10 questions, aux réponses simples ou multiples.

A vous de jouer :

1) Qui ronfle quand elle est fatiguée ou qu'elle a bu ?
2) Qui a de la moquette dans sa cuisine ?
3) Qui achète ses chaussures en double ?
4) Qui ne fait (presque) jamais ses vitres ?
5) Qui possède toute la collection des livres de l'Epure ?
6) Qui mange du neufchâtel au petit déjeuner ?
7) Qui a une MAP, mais ne s'en sert presque jamais ?
8) Qui ne peut dormir que les volets fermés ?
9) Qui a un penchant très net pour les gringalets ?
10) Qui a (presque) le même menton que Balladur ?

Question subsidiaire, mais difficile, pour départager les éventuels ex-aequo :
11) Qui aime le plus la Suisse ?

Le gagnant ou la gagnante sera invité(e) en guest star à notre grande fête qui réunira tous nos amis bloggeurs préférés.

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Depuis mon retour de Rennes, une paresse aiguë me tient loin des fourneaux. Pas un seul gâteau n'est sorti de mon four depuis deux semaines (ce qui n'est jamais arrivé depuis l'existence de ce blog, même dans le rush de fin de thèse...). Je me laisse nourrir par mes voisins (qui sont également mes parents - c'est utile).
C'est sûrement un jour de grande paresse que je me suis contentée d'accompagner mes spaghetti d'une simple tomate concassée, de basilic ciselé et d'un filet d'huile d'olive.

Et là, J'AI EU UNE REVELATION : CE PLAT ETAIT UNE MERVEILLE.

Pourquoi n'y avais-je pas pensé avant ? Pourquoi me croyais-je toujours obligée de faire une sauce avec les tomates ?

Quand les produits sont de qualité, on peut se contenter de faire au plus simple. Et là, cette délicieuse alchimie avait été obtenue avec les ingrédients suivants : des spaghetti De Cecco cuits al dente, une coeur de boeuf mûre à point (je n'avais que ça sous la main, mais une noire de Crimée ou une autre variété de tomate ancienne aurait tout aussi bien fait l'affaire), du basilic frais (du balcon), de l'huile d'olive de Nyons, du sel de Guérande et du poivre sarawak fraîchement moulu. Si je cite ces noms, ce n'est pas pour faire ma snob - d'ailleurs, ces ingrédients sont tous remplaçables -, mais parce que la qualité des produits est vraiment cruciale pour une telle recette.

Recette que je dédie à une fille, qui a l'air de beaucoup aimer ce genre de plat, et à une autre, qui est capable de se nourrir exclusivement de pâtes.
Vivement la prochaine fois !

Spaghetti à la tomate et au basilic (ma recette de pâtes préférée)



pour 2 personnes

des spaghetti (la quantité que vous prenez pour 2 personnes)
une tomate mûre à point
quelques feuilles de basilic frais
un filet d'huile d'olive (de qualité, c'est important)
sel marin et poivre noir fraîchement moulu

Cuire les spaghetti al dente.
Pendant ce temps (ça dure environ 13 minutes pour les De Cecco), épépiner et couper la tomate en petits dés, puis ciseler le basilic (préalablement rincé et séché).
Quand les spaghetti sont cuits, les égoutter puis les répartir dans les assiettes.
Ajouter les dés de tomates et le basilic.
Arroser d'un filet d'huile d'olive.
Saler et poivrer (généreusement).
Manger sans attendre (ça refroidit vite).



Comme je vois arriver avec horreur la fin des tomates, je n'hésite pas à refaire ce plat plusieurs fois par semaine, voire plusieurs jours de suite, sans me lasser...

C'est un peu la même chose avec les framboises, que j'achète à une fréquence de plus en plus soutenue, avant qu'elles ne disparaissent pour de bon...