Mardi matin, j'ai fait un truc absolument dingue : je me suis levée avant 9h.
Et plus précisément 2h45 avant 9h, ce qui ne m'était pas arrivé depuis des lustres.
Après avoir avalé un café et deux barres de céréales, j'ai quitté l'appartement et pris le métro. Pour me rendre à la piscine.
A cette occasion, j'ai découvert qu'il y avait une vie au-dehors avant 9h du matin. Moi qui ne concevais même pas qu'il pût y avoir une vie hors du lit avant 9h du matin...
Justement, l'opération "extraction hors du lit" fut à deux doigts d'échouer (j'ai dû lutter très fort contre ma nature profonde de loir). Et une fois dans le bassin, je me suis fait éclabousser de toutes parts, j'ai été griffée à l'épaule par un crawleur indélicat, et je me suis pris un coup de pieds sur la tête (les deux pieds joints d'un nageur qui me précédait et que j'ai rattrapé sans m'en apercevoir, puisque je nageais sur le dos). Parfois, je me demande si les autres ne cherchent pas à me couler, en fait... Mais j'ai tenu bon (et j'ai même l'intention de renouveler l'expérience quotidiennement).
Avant de repasser à la maison, petit crochet par le Moulin de la Vierge, où je me suis laissée tenter par un croissant (amplement mérité, d'où l'intérêt de la piscine) et une baguette au doux nom de "paresseuse". Le petit déjeuner bis fut extra. Après quoi, direction BN.
J'ignore combien de temps je tiendrai ce programme de choc (lever à 6h15, une heure de piscine, passage par la maison, puis BN de 12h à 19h). Cela ne suffira sans doute pas à mettre fin à cette angoisse tenace (quant à l'issue de la thèse, et l'avenir en général), mais c'est un début de reprise en main. On se surprend, parfois, à trouver au fond de soi des choses qu'on ne soupçonnait pas. Comme la volonté, par exemple...
Et le soir, quand je rentre fourbue (et là, je sais pourquoi) de ma nouvelle journée de travail, je suis bien contente de trouver, dans le congélateur, un reste de sauce de zha jiang mian.
Pendant que les nouilles (ou spaghetti) cuisent, j'émince un morceau de concombre et décongèle la sauce. Un plat complet prêt en 12 minutes chrono (je parle bien entendu de la version décongelée) (12 minutes, c'est le temps de cuisson al dente des spaghetti De Cecco) .
Zha jiang mian
pour au moins 4 personnes
300 g de porc haché
100 g de tofu aux 5 parfums (doufugan), coupé en petits cubes (1/2 cm)
2 gousses d'ail, hachées
un morceau de gingembre de la taille d'un demi pouce, haché
3 c.s. d'huile neutre (tournesol, arachide)
Pour la sauce :
2 c.s. de black bean garlic sauce (sauce aux haricots noirs et à l'ail)
2 c.s. d'oyster sauce (sauce saveur d'huître)
1 c.s. de sauce soja
1 c.s. de sauce soja aux champignons
2 c.s. de vin de riz (Shao Hsing Hua Tiao Chiew)
2 c.s. d'huile de sésame
1 c.s. de sucre
4 c.s. d'eau
1 c.c. de purée de piment (facultatif)
nouilles chinoises fraîches, ou sèches (sans oeufs) (environ 100 g par personne)
concombre émincé (1 grosse poignée par personne)
2-3 brins de ciboule, ciselés
Dans un bol, mélanger les ingrédients pour la sauce. Réserver.
Faire chauffer l'huile dans une sauteuse.
Y faire revenir l'ail et le gingembre.
Ajouter le porc haché, et laisser cuire tout en remuant avec une cuillère en bois.
Au bout de quelques minutes, ajouter le tofu, verser la sauce, et mélanger.
Porter à ébullition, et laisser mijoter une dizaine de minutes, le temps que la sauce réduise.
Pendant ce temps, faire cuire les nouilles. Egoutter.
Répartir les nouilles dans les bols, recouvrir de sauce (2-3 c.s. par bol, mais attention : la sauce est assez salée) et de concombre émincé et parsemer le tout de ciboule.
Mélanger, et déguster sans attendre.