En Grèce, on aime parler. Parler de tout, de rien, des nouvelles de la famille, des amis, des voisins, de l'augmentation des prix, des dernières informations vues à la télé, bref... de tous les petits riens qui font le quotidien. En cela, nous ne différons sûrement pas des autres...
Sauf, qu'on y prend le temps, où que ce soit ! A la poste, à la banque, à la caisse d'un supermarché, même si la file d'attente s'allonge. A la terrasse d'un bistro, dans la rue, toute rencontre est l'occasion d'une petite conversation "κουβέντα" (kouvenda). Il n'est pas rare de voir deux personnes se croiser en voiture, s'arrêter au milieu de la route et bloquer le passage des autres automobilistes, pour échanger quelques mots, et cela jusqu'à ce que quelqu'un d'un peu plus pressé, les rappelle à l'ordre par un léger coup de klaxon, ce qui entraîne parfois un tout petit déplacement, pour permettre le passage, au moins dans un sens, et pour poursuivre cet échange essentiel.
C'est un bavardage, mais pas un commérage, "κουτσομπόλιο" (koutsobolio). Ce n'est pas non plus une discussion, "συζήτηση" (sizitisi), qui, elle, exige des sujets plus sérieux, voire un débat!
Mais ce qui me plaît, c'est qu'en se quittant, on dit :
"MERCI POUR LA CONVERSATION",
"Ευχαριστώ για τη κουβέντα" !