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samedi 2 avril 2022





Cerisiers en fleurs 

Fier cortège de l’hiver 

Pleurs de mille pétales




samedi 23 avril 2016

Le temps d'une feuille ...






Les feuilles se déploient bronze sous la printanière lumière. Le  soleil et la pluie les poliront or pour le solstice d'automne. Il faudra compter deux mains et deux surlendemains encore. 

Avant hier, la veille de la nuit des temps, se sont formées dans le bourgeon fœtal touché par un éclair, les nervures de la vie ; aussi, depuis, cette divine conception est-elle dessinée sur les feuilles ... 

Dans l'attente de la fin de l'instant présent les feuilles sont autant de mains ouvertes vers l'avenir, autant de mains jointes en prière par le vent ...

jeudi 20 mars 2014

Printemps à lire ...


Rien de plus beau, de plus émouvant, de plus surprenant : le débourrement d'un bourgeon dépliant fleurs ou feuilles sur lesquelles glisseront les fines pattes des insectes, écrivant histoires d'amour, secrètes intrigues, anecdotes gourmandes, faits divers, hélas tragiques, décrivant de somptueux ballets de leurs valses, danses ailées et livrées. 

Rencontre parfumée, soyeuse, poudrée, épineuse entre le végétal et l'insecte ! Rencontre parfois fusionnelle, mimétisme quand le papillon devient feuille, la chenille ou le phasme branche, l'ophrys apifera se déguisant en abeille, la feuille virevoltant, jouant dans le vent ...

Revenons, je vous prie, au bourgeon entrouvrant ses feuilles, tels les in-folio, in-octavo des livres anciens qu'il fallait rogner au préalable à l'aide d'un coupe papier, avec respect,  aiguisant ainsi la curiosité du lecteur, le préparant au moyen d'une pieuse attitude à rencontrer et accueillir le sujet du livre. 

Le bourgeon, tel un recueil petit format de feuilles, telle une anthologie ... Poésies apprises depuis la tendre enfance, récitées toujours avec autant de bonheur.
Surprenante comparaison me direz vous mais choisie pour exprimer cette même joie que je vis, depuis mon plus jeune âge, regardant l'ouverture au monde d'un bourgeon, surpris par l'apparente simplicité de la nature, pourtant si bien ordonnée.

Les pages de la Nature vues comme de naïves illustrations, pourtant source d'inspiration. Combien sommes nous à s'attarder devant un bourgeon ?

Le jardinier guette, attend, observe cette éclosion, car la même sève coule en ses veines.

Le bourgeon peut être soit écailleux, soit nu, comme les mains du vieillard ou celles de l'enfant. Le bourgeon qu'il nous faut toucher du doigt, les chatons de saule avec lesquels nous effleurions nos joues, jeunes enfants, riant de plaisir ...

Bourgeon à cœur ouvert, bourgeon de la vigne pleurant, bourgeon qu'il faut tailler à contre cœur ...

Inspiration, renouveau, naissance ...

Le printemps est un livre de vie. 




Heureuse abeille butinant un chaton de salix quand les pesticides sont bannis !
 

mercredi 2 mai 2012

Célestes reflets ...


Les pèlerins sont en marche vers la fête de l'Ascension,
déjà le ciel se reflète au jardin ...




Le potager, aux carrés bordés, un jours je l'espère, de buis ; abandonné, vu les maigres récoltes malgré fumures et armures contre gastéropodes et hannetons reflète le ciel, accueillant semis spontanés de myosotis et bourrache.



Le ciel se faufile encore aisément entre les jeunes feuilles printanières des noisetiers, touchant de sa grâce ces jacinthes des bois, étrangères au jardin, étrangères aux forêts de mes montagnes mais qui semblent enfin s'acclimater ...



Le toit rénové de la demeure du jardinier aux  allures de chapelle élève le regard vers ce beau ciel bleu dans l'attente d'un chaleureux printemps ...

Meilleures salutations !

 

lundi 4 avril 2011

Nuit théâtrale


L’extrême douceur de ce dimanche fut suivie à merveille d’une ondée vespérale.


La nuit, venue s’étirer, lourd rideau de velours d’un prestigieux théâtre , se retira tandis que les étoiles s’éteignaient une à une , le soleil entrant en scène, dévoilant soudainement à mes yeux subjugués le décor .

Non pas un décor de théâtre fait de cartons , de bois peints, décor baroque d’or et de pampilles mais le Décor par excellence, celui de la nature simple, pure et théâtrale car, en une nuit, coudriers et charmilles de mon jardin avaient ouvert le bal, déployant éventails, longues robes et gilets de soie …


Hélas, les rêves de la nuit devaient s’achever brutalement … Je quittais la loge princière, ne me retrouvant même pas dans une baignoire sous le dôme de l’opéra , adossé inconfortablement à une colonne ne permettant que d’écouter la pièce sans admirer le jeu des acteurs, non , je me retrouvais sur une chaise en bois avec un arrosoir …



Le décor était bel et bien là, oui belle mise en scène car les feuilles étaient ouvertes transfigurant le jardin.

Assis sur cette chaise aux nonantes printemps, dont la peinture vert anglais défraichie tentait de s'estomper et se tromper, croyant possible de retrouver le vert tendre, vert pistache, anis de son premier printemps, je me remémorais les principales tirades de la scène que voici :



 
 
 
Les hibernacles avaient ouverts leurs coeurs ... L'enveloppe externe, coriace, lisse pour laisser la pluie filer, ne pouvait présager un intérieur aussi duveteux , véritable protection contre le froid, huilé par ailleurs de résine qui s'écoulait.
 
Que dire des feuilles pliées en éventail à chaque nervure !
 
Quel spectacle ! La Nature est si belle , si bien conçue !
 
Les feuilles sont duveteuses comme tissées de soie, de fil de lumière, de fil de Nature tout simplement ...
 
Je ne peux l'expliquer autrement car la Nature prépara ces naissances de nuit dans le plus grand secret, nous invitant à l'admiration, à l'émerveillement dans un premier temps avant que le rationalisme ne veuille tout expliquer et nous priver de quelques rêves ...
 
 
Je ne peux résister à la parution de ce faire part de naissance : l'apparition,  de même, en une nuit, des frondes de l'osmonde royale.

Naissance des frondes de l'osmonde royale
 
 
Elles sont véritablement tissées de duvet, semblant prématurées, recherchant la douceur d'un contact entre-elles. Leur oeil vous regarde, elles sont mystérieuses ...
 

véritablement tissée ...
 
 
Je vous inviterai dans un prochain billet à suivre la naissance d'autres fougères.

vendredi 1 avril 2011

La beauté ne saurait rassurer mon inquiétude ...


La pluie fine met fin à la floraison des crocus et perce neige mais éveille et réveille la végétation aussi lui pardonnons nous la rapide déchéance et décadence de quelques bulbes printaniers ...

L'anémone blanda se détend à présent au soleil et sera suivi du muscari,  se plaisant lui aussi en sol sec, formant tout deux de beaux tapis sous un pin.




Le brunnera macrophylla ou myosotis du Caucase que j'aime pour la tendresse de ses étoiles supporte de même les emplacements secs comme son voisin le trachystemon orientale associés pour leurs ressemblances.


Brunnera macrophylla, subtile harmonie de rose et bleu myosotis !

Mais ces belles floraisons ne rassurent pas le jardinier inquiet que je suis …

Les promenades journalières au jardin sont parfois angoissantes, errant de massifs en mixed border, de plates-bandes en parterres, de carrés en fourrés, de pas japonais en pas de loups,   à la recherche d’un signe de reprise ; la rougeur sur la tige du rosier saillant légèrement devenant œil puis bourgeon, le turion sortant enfin de terre, l’hibernacle décidé à quitter son hibernation ….


Bel hibernacle ou bourgeon d'hiver


Cette inquiétude d’avoir perdu au cours de l’hiver une plante aimée me fait zigzaguer chaque jour auprès des plus gélives, déshabillant les manteaux de feuilles mortes, me penchant sur leur sein, effleurant leur peau ; hélas me faudra-t-il encore attendre pour celle-ci … Déçu, je me relève alors lentement …

Le réveil de chaque plante est ainsi vécu comme un moment d’émotion où je mesure la fragilité de la vie mais aussi sa victoire …

Chaque jour, le développement spectaculaire de la nature est source d’émerveillement ...

lundi 14 mars 2011

もろい春出生, Fragile naissance printanière ...


Je souhaitais inscrire le titre de ce message en japonais mais les ordinateurs ne permettent pas tous la visualisation de ces caractères, aussi pouvez-vous avoir un affichage différent ...




Le printemps est naissance ...

Je suis toujours émerveillé contemplant l'ouverture d'un bourgeon, les feuilles si petites et déjà formées défroissant enfin leurs jolies robes aux tendres couleurs, les fleurs répandant parfum et poussière d'or ...

La nature est belle et si fragile à la fois, ces bourgeons sont par exemple à la merci des derniers frimas ou de l'appétit d'un bruant ...

Cette branche dans la nuit exprime la fragilité de  la Nature liée inexorablement à l'Ordre cosmique, vulnérabilité manifestée parfois par de tragiques cataclysmes ...  Quand l'Homme ne se fragilise pas lui-même , entraînant la nature dans sa chute  ...

Peut-être aurons-nous par ces catastrophes au pays du soleil levant un autre regard sur le nucléaire ...

Comment admirer en pareilles circonstances la beauté d'un bourgeon printanier quand la mort s'attarde, emporte et emportera  encore tant de vies ?

La vie est victoire, indicible souffle de vie mais à quel prix !


Corylopsis sinensis Wilmot Spring Purple


Aux japonais ...

lundi 21 février 2011

Le printemps sera naissance, création ...

Le jardin, tel un phénix renaît de ses cendres … Le formidable et puissant élan de vie ébranle les mottes de terre, déchire les tissus protecteurs, fend les écorces. Les bulbes libèrent enfin feuilles et fleurs qui patiemment se sont frayées un passage vers la lumière, les bourgeons ne peuvent retenir de leurs bras ces feuilles impatientes de défroisser jolies robes et danser dans les premières douceurs car la vie est force, énergie, victoire, certitude ...

Les saisons, par leurs déroulements, sont parfois l’allégorie de la vie de l’Homme en qui résident l’excellence de la Nature et son talon d’Achille : la mort. Cette dernière est étrangère bien qu’il n’y ait pas vie sans mort ...

Admirant le réveil de la nature, le profond sommeil hivernal, combien funeste, n’est plus que le souvenir d’un rêve. La nudité de la terre ornée à présent de délicates parures est oubliée, l’instant présent chasse les fantômes du passé, la vie en effet est un appel irrésistible ...

Le jardin dévoile à nouveau des fleurs à profusion, la magie opère à nouveau devant mes yeux émerveillés, fabuleux spectacle car la vie est magique ...

Ce jardin personnalisé, dont l’état de santé était cet hiver sujet d’inquiétude, est bel et bien rétabli !

Si les saisons illustrent notre vie et rattache ipso facto la place de l’homme dans l’univers, la terre rappelle notre origine commune. Terre et homme ont pour étymologie le latin humus signifiant terre et ce n'est qu'au XVIIIème siècle que l'humus a été défini comme la matière organique décomposée du sol.

Cette réflexion sur la terre nourricière, alliée de la création, termine la trilogie hivernale
« ExpirationRéanimationSommeil sépulcral », ouvrant à présent le thème de la naissance.

Le printemps sera naissance, création, première réjouissance, hymne à la beauté comme à la vie ...


  
La Création selon Adiange ...
Sur fond de terre, détail de la fresque du plafond de la chapelle des Saisons
et clin d'oeil à Michel-Ange ...


mercredi 24 novembre 2010

Une fontaine, quatre saisons, une vie ...

Cette poésie écrite en 2008 illustre les bois que j'aime aussi  noisetiers et fougères au jardin sont une évocation de ces endroits, le temps d'un regard, le temps infini d'une rime ...
Alors que le jardin tend à disparaître en cette fin d'automne, ne reste plus que le simple spectacle des branches semblant toutefois se fondre, de loin, aux couleurs de la terre, malgré quelques persistants, quelques précoces hellébores en floraison ...
Restent alors les souvenirs, les beaux jardins des amis, les photographies, les poésies comme celle-ci ... 


La fontaine


Sur le banc de l'école, lassé des litanies,
Je suivais les oiseaux, rêvant de mon vallon,
Présent à l'appel de la nature, le jeudi
Était le rendez vous des nymphes chaque saison.

Là où le bois joint le ciel se trouve une fontaine,
Mystérieuse sous l'épais couvert des coudriers,
Au fond de laquelle se reflètent un vieux chêne,
La chaîne d'or d'un prince, dit-on et son épée.

Las de tant de courses, j'admirais le soleil
Finissant la sienne, éclairant le fronton,
Fondant la crinière de ce lion sans pareil,
Cette tête en fonte ressemblait alors à Triton.

Capillaires si légères, belles fougères doradilles,
Comme autant de gracieux cheveux et de sourcils!
La pierre est aussi douce que la peau de ma mie,
La mousse tarit le bruit, l'amour en fait son lit...

Souvenir de moiteur, de parfums capiteux,
Quand narcisses des poètes et jacinthes fleurissaient ...
L'été, le flot, impétueux ou langoureux,
Confiait ses secrets à qui savaient les garder.

L'automne, les jours de brume, tout devenait magique,
Mais les feuilles, voile de volupté, se détachaient.
Sous le givre, la fontaine devenait gothique,
Telle une boule de cristal, l'avenir je lisais.

Appuyé sur son sein, naissait l'inspiration,
Les dieux m'enseignaient lettres, arts et géométrie.
Aux maîtres, j'ai toujours tu cette éducation,
Prés de toi, j'ai puisé trésors, forces de la vie.

Adiante