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mardi 5 août 2014

Juillet est passé

Le temps passe tellement vite. Déjà plus d'un mois s'est éc(r)oulé dépuis la dernière fois que j'ai ouvert ce blog.


Une grue très lourde a eu le temps de monter le chemin, enfonçant par la même occasion un bout de terrain chez nous. Son conducteur avait du mérite (à notre avis, il avait été envoyé au casse-pipe, car il n'y avait pas beaucoup de place pour manœuvrer, surtout en bas du chemin).




Elle est monté pour démonter le pylône de la ligne à haute tension qui passe non loin de la maison. Et son conducteur est reparti en marche arrière. Chapeau!






















Un orage de grêle s'est abattu sur la région, inondant des villes voisines, et abîmant notre chemin plus encore que la grue. Le chemin n'était qu'un ruisseau, que dis-je, une rivière, un fleuve. Le gravier s'est - comme d'habitude - trouvé en bas, sur la route.





Les ex-néo-zélandais sont venus pour une bonne semaine et nous avons tous fait la cuisine ensemble.




Surtout Maxime, d'ailleurs, qui préparait sa spécialité, le risotto au poulet cuit cuit cuit.








C'était fabuleux, je n'avais rien à faire pendant toute la semaine (sauf mon travail quotidien, bien entendu.) Pas de problème pour savoir quoi manger!




Les occupants d'un camping-car hollandais sont venus dîner. Autour de la table on parlait (dans l'ordre alphabétique):


anglais
cauchois
français
néerlandais
suédois


et tout le monde réussit à se comprendre.



Quelques promenades en voiture pour visiter le coin, une mini-croisière sur la Seine. 



Et surtout une amitié entre Maxime et les trois chats, notamment Foufou qui dès le premier soir montait se coucher à coté de son amie. 

Les parents de Maxime en ont d'ailleurs fait une série de photos: Foufou qui dort à gauche de Maxime, Foufou qui dort à droite de Maxime, Foufou qui dort aux pieds de Maxime, Foufou qui dort exactement dans la même position que Maxime...









En août voilà le calme revenu, se dit Nefertiti, en respirant l'odeur des flox tout en regrettant le départ de la bonne cuisinière qu'est Emilie.


mardi 27 mai 2014

Qui va piano...

On peut, il me semble, voir que le terrain est en pente sur la gauche de la photo. La pile de bois descend vers le terrain voisin.

Avant, plus on se déplaçait vers la droite de la photo, plus le terrain descendait. Maintenant ce n'est pas plat, mais presque. 

Je ne compte plus le nombre de brouettées d'argile et de marne déplacées par le pauvre DD à ces moments de liberté. Liberté sous condition de bosser...

Quelques touffes d"herbes poussent là où je vais étaler du gros gravier, comme je l'ai déjà fait autour du pot récupéré chez le Bouc.

Lui est sa femme Brigitte voulaient s'en débarrasser, et je pense qu'ils étaient bien contents quand DD l'a mis dans notre voiture. Il faut dire qu'il est lourd, très lourd même, étant sans doute fabriqué en béton ou quelque chose de similaire.

Je lui ai juste donné une couche de peinture non uniforme afin de le rajeunir un peu, avant d'y planter des bulbes de glaïeuls sous les pétunias achetés pour l'occasion.

La boule dorée à sa gauche fait partie de la déco. Celui qui tente de la soulever sera probablement étonné par son poids. Elle ne s'envolera pas facilement.

La terrasse prend forme. Elle est loin d'être prête, mais on peut déjà s'y promener. 

Plus les travaux avancent, plus je me rends compte que mon idée initiale sera modifiée tout au long de ces travaux. Je vois déjà les inconvénients d'un talus qui deviendrait de plus en plus haut, si la terrasse continuait en ligne droite vers la "forêt". Il va donc falloir en modifier le tracé, ou en faire deux!

Mais j'ai le temps. Le temps de cogiter, de changer d'avis, de visualiser les choses sur mon écran intérieur.  Quelle chance qu'aucune entreprise n'ait voulu venir faire les travaux, car à faire trop vite, je les aurais sans doute ratés.

Aujourd'hui je suis contente de ce qui a déjà été fait.

mercredi 30 avril 2014

Quoi de neuf

Encore un mois de passé. Avril fut plus froid, plus humide aussi, que le mois de mars. Pourtant, en ce mercredi, veille du 1° mai, les feuilles des arbres sont sorties, sauf celles du tilleul, bien sûr, dont les branches sont encore toutes nues. 

J'ai enfin pris le temps d'aller me faire couper les cheveux. Il était temps. Il sera d'ailleurs bientôt temps de nouveau. Les cheveux courts ont la fâcheuse manie de pousser beaucoup trop vite et de devenir trop longs. Ou trop courts pour vraiment être des cheveux longs, si on veut. Et à ce moment là, ils ne poussent jamais vite assez. C'est drôle.

Je me demande si je peux fermer le bureau plus tôt que d'habitude ce soir. Les coups de fil ont été plutôt rares toute la journée, les gens étaient sans doute en train de préparer un long weekend déjà tôt ce matin.

Nombreux sont ceux qui feront le pont, le premier pont du mois de mai, mais pas le dernier. Il y en aura trois en tout. Celui-ci, celui de la victoire de 1945 (le 8 mai), et celui de l'ascension à la fin du mois. On ne travaillera pas beaucoup. Pour ceux qui font des semaines "normales", à savoir travaillent du lundi au vendredi, il n'y aura que dix-neuf jours de travail. Ou alors seize, s'ils font les trois ponts, ce qui n'est pas mon cas.

DD se trouve actuellement de l'autre coté des ponts, de ceux qui enjambent la Seine.  Je ne pense pas qu'il rentrera avant 20h, que je ne regarderai pas à la télé, vu que le téléviseur est chez le réparateur depuis la semaine entre les deux élections municipales. Plus d'image, plus de son, ce qui finalement n'est pas trop gênant, car à part quelques rares exceptions, il n'y a rien de vraiment passionnant à la télé aux heures où je peux la regarder.

Le résultat des élections, je l'ai trouvé sur internet, et c'est aussi là que j'ai appris que l'équipe locale sortante n'est pas contente des résultats, et qu'elle conteste la légitimité du candidat qui fût pourtant son allié au deuxième tour.  Une manœuvre pour essayer de gagner si nous sommes amenés à voter une seconde fois? Il y en a qui se posent cette question.

Si l'équipe sortante à pris un râteau, moi, j'ai pris un balai de plus il y a quelques jours, pourtant cela ne m'incite pas tellement à faire le ménage. J'aimerais même plutôt récupérer le râteau dont certains n'auraient pas voulu, car le mien est tellement vieux  et édenté qu'il ne ratisse plus très bien dans le jardin. Et il y a de l'herbe coupée à ramasser. L'herbe est un peu comme les cheveux, elle pousse beaucoup trop vite au printemps, surtout quand il fait gris et humide.

Bref, il va bientôt être 18h. Je pense qu'il est temps que j'arrête tout, travail et blog y compris, afin de ne pas tout mélanger. 

Je vous souhaite à tous un bon 1° mai! Et je m'en vais sur la pointe des pieds.

lundi 14 avril 2014

Le talus a survécu

On dirait que je n'ai pas complètement oublié comment faire pour poster une photo et ajouter quelques mots sur ce blog. Après un peu d'hésitation j'y suis arrivée.

Le terrassement n'a pas beaucoup avancé pendant l'hiver, mais dernièrement DD a transporté quelques brouettées de marne et d'argile, et un peu moins de terre cultivable.

J'ai aussi eu le plaisir de voir que les plantes que j'avais installées sur le talus ont survécu à l'hiver et qu'elles commencent, pour certaines, à fleurir, tandis que d'autres ont déjà fini, les hyacinthes par exemple.

Des nouvelles piles de bois à brûler ont fait leur apparition tout près du grill, mais c'est désormais à l'intérieur que je grille les côtelettes et les saucisses, car ma nouvelle cuisinière est équipée d'un grill - ce qui est bien pratique quand on a décidé de faire un BBQ et qu'il pleut.

Bref, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes quand on s'occupe de son jardin. (Il y a encore beaucoup à faire...)


lundi 17 mars 2014

Pic de pollution

Impossible d'ignorer le récent pic de pollution.

Jeudi et vendredi, même ici, le ciel était impénétrable et je ne voyais pas la colline d'en face en mettant le nez dehors.

Que cela ait été dû plus au brouillard de mer qu'à la pollution n'y change rien. 

A la radio, à la télévision et même sur internet, on ne parlait que de l'anticyclone et du beau temps qui faisait pleurer et tousser même ceux qui ne sont pas allergiques.

Mais nous, nous étions en plein brouillard, et j'étais bloquée à la maison pour cause de travaux d'électricité. Les trois électriciens venus travailler, étaient venus chacun dans sa voiture. Il y en avait donc cinq devant la maison, étant donné que DD avait limité ses déplacements à cause de la pollution, et que moi, je passe le plus clair de mon temps dans mon bureau.

Samedi le brouillard s'est levé et le soleil s'est mis à briller. Soudain nous avons aperçu un immense nuage de fumée passer devant la maison. Un voisin profitait du beau temps pour brûler des saletés dans son jardin. Il faut croire qu'il n'avait écouté ni la radio, ni la télévision et qu'il n'avait même pas lu le journal du coin, et qu'il ignorait par conséquent tout du pic de pollution, car je ne peux quand-même pas prétendre qu'il avait allumé le feu par incivisme.

L'alerte à la pollution battait pourtant son plein, et même les transports en commun étaient gratuits dans le département. 

Un peu plus tard, DD et moi avant malgré tout pris la voiture pour acheter de quoi manger presque à côté. Les vitesses ayant été réduites de 20 km/h par rapport aux vitesses normalement autorisées, nous roulions en pépère - plus encore que d'habitude.

Pollution ou pas, elle grattait pourtant un peu au fond de la gorge, mais tout le monde nous doublait à vive allure. 

Dimanche le soleil était radieux. Si la température avait été un peu plus élevée, on aurait pu s'imaginer en été.

Partout sur notre route (car nous avons été amenés à sortir), des fumées s'élevaient et des automobilistes nous klaxonnaient quand nous ralentissions encore pour que je puisse en prendre quelques unes en photo, comme ici à Vittefleur



 ou encore là à Cany Barville.





Par contre, j'ai oublié de photographier les agriculteurs avec leurs tracteurs dans les champs. Il faut bien que le travail se fasse.

vendredi 27 décembre 2013

Le monde à l'envers du politiquement correct

Vos commentaires précédents m'ont fait penser au politiquement correct en relation avec la religion et les traditions, dont Noël, vues par des chrétiens dont je suis, bien que seulement de naissance et de culture. Je ne suis pas pratiquante, je ne fais pas le signe de croix en entrant dans une église, et par exemple au baptême de mon neveu, quand j'ai parlé avec le prêtre pendant le repas qui avait suivi, j'en avais profité pour disséquer la religion en me mettant plutôt du coté des opposants. Ma position est donc définie: chrétienne non pratiquante et protestante ( mais pas en opposition à catholique).

DD et moi ne fêtons pas Noël, d'abord parce que nous travaillons souvent tard le 24 décembre, ensuite parce que Noël en France est devenu une célébration du commerce, une excuse pour s'empiffrer  à table, ce que nous faisons souvent le lendemain invités dans la famille. S'il m'arrive de sortir un petit sapin artificiel et d'allumer quelques bougies, cela ne change en rien nos mauvaises habitudes.

Pourtant Noël est Noël, et je ne vois pas pourquoi il faudrait l'appeler fête de solstice d'hiver dans le but de ne pas froisser des non chrétiens! Les chrétiens ont le droit de fêter Noël, d'installer une crèche chez eux et d'y ajouter des guirlandes s'ils le veulent. Ils ont même le droit d'aller à la messe de minuit, si ça leur chante. (J'irais peut-être bien, si je n'étais pas déjà en train de dormir.)

C'est comme des finlandais qui veulent interdite une tradition de très longue date, à savoir le Suvivirsi (psaume de l'été) pour la fête de la fin de l'année scolaire, car il pourrait gêner les élèves immigrés (beaucoup de somaliens entre autres). 

En Suède on fait de même pour Den Blomstertid nu kommer (idem) pour les mêmes obscures raisons.

Bien que n'ayant pas été fan de chant à l'école (j'étais déjà nulle), je ne peux pas aujourd'hui écouter ce psaume sans que des grosses larmes se mettent à couler. C'était le psaume préféré de ma sœur et on l'a bien sûr joué à son enterrement.

Alors de quel droit veut on me priver, moi et mes semblables, de Noël, du psaume de l'été et de plein d'autres choses qui font partie de notre culture, de nos traditions, afin de respecter la culture et les traditions d'autrui? Du droit du politiquement correct?

Le politiquement correct ne fait que réveiller en nous (certains de nous) une haine vis-a-vis de ceux que nous prenons, souvent à tort, pour responsables des privations de nos traditions, à savoir les étrangers, ceux qui pratiquent une autre religion que nous, alors que le vrai responsable est le politiquement correct.

C'est comme les havrais qui avaient décidé de jeter des centaines de crèmes au chocolat destinées aux cantines des écoles, car de la gélatine de porc avait été utilisée pour leur fabrication, et cela aurait pu déranger des élèves. Non seulement les décideurs ont-ils choisi de priver d'autres élèves de crème au chocolat, ils ont aussi pris une décision de non-sens économique, et tout cela pour le politiquement correct. Le résultat ne se fît pas attendre: beaucoup de mécontents.

C'est le politiquement correct qui nous dresse contre les autres, alors qu'il serait tellement plus facile de vivre en harmonie avec nos différences, si seulement on voulait bien nous laisser à nous aussi le droit d'en avoir!

samedi 21 décembre 2013

Retour à la maison

HPY était triste à pleurer et DD accompagna son silence quand ils quittèrent le restaurant pour prendre la direction de la maison et des chats.

Faire un petit câlin à Moumoune et Nefertiti ne ferait pas de mal à HPY, se dit DD. Lui-même rentrerait Foufou pour que celui-ci fasse le fou pour amuser HPY. Il fallait absolument qu'elle pense à autre chose que Phalacrocorax et surtout cette horrible Vieille qui rendaient sa digestion affreusement difficile.

Ils avaient mangé léger, et pourtant lui aussi avait l'impression d'avoir une brique coincée dans l'œsophage. Bien que très peu concerné par les histoires bloguesques de HPY, il lui était déjà arrivé de les regarder d'un œil distrait, et il faut avouer qu'il avait trouvé un certain charme à celle qui racontait la vie trépidante du cormoran.

De la Vieille, il s'en fichait, il en avait déjà une à la maison. Il fallait d'ailleurs qu'il s'en occupe avant qu'elle ne sombre dans la mélancolie.

DD manœuvra donc ses 8 chevaux fiscaux dans la circulation de la ville, pestant comme d'habitude contre les piétons qui hésitaient à traverser la rue quand il s'arrêtait pour qu'ils puissent le faire en toute sécurité. Décidément, il avait du mal à les comprendre. 

Tantôt ils traversaient comme des fous hors des clous, tantôt ils mettaient un pied sur la chaussée et laissaient l'autre sur le trottoir, hésitant sur la marche à prendre. HPY lui fit remarquer que rares étaient les automobilistes qui s'arrêtaient, et que les piétons hésitants avaient peut-être fait des mauvaises expériences, et qu'ils avaient donc raison d'avoir peur, surtout comme il ne savaient pas qui était derrière volant de la voiture qui s'arrêtât. Elle était d'ailleurs sûre que certains automobilistes ralentissaient pour ensuite repartir plus vite encore afin de foncer sur le piéton qu'ils avaient envie d'écraser.

Ils arrivèrent malgré tout à la maison, où Foufou attendait devant la porte pour qu'on la lui ouvre et qu'il puisse courir vers sa gamelle, vidé entre-temps par Nefertiti. 

De l'autre coté de la porte fermée attendait Moumoune. Elle avait une nouvelle à annoncer à HPY.

mardi 17 décembre 2013

Phalacrocorax et les bateaux



Le lendemain HPY délaissa encore son travail pour aller à la recherche de la Vieille et du cormoran.

Elle redonna des conseils à Moumoune qui, contrairement à son attente, avait bien répondu au téléphone pendant son absence précédente, et décida d'aller voir les plaisanciers du dimanche, mais ceux-ci étaient aux abonnés absents, car on était un mardi.

HPY fit malgré tout le tour des bateaux, car pour elle Phalacrocorax risquait de s'y trouver, surtout s'il avait réussi à se débarrasser d'une encombrante Vieille, sujette au mal de mer dès qu'elles voyait une vaguelette.

La Vieille préférait une mer d'huile, mais Phalacrocorax n'aimait pas les gros navires qui laissaient une traînée de pétrole dans leur sillage. HPY non plus, ni ses amis bretons.

Sachant où trouver une réplique du Normandie, vaporetto des océans d'une autre époque, exploité justement à cette époque-là par la Compagnie Générale Transatlantique, HPY décida d'aller voir si Phalacrocorax n'était pas en train de l'admirer, tout en rêvant d'aventures autour du monde.

Contre toute attente, il n'y était pas

La Vieille non plus.

HPY se dit qu'il valait sans doute mieux chausser de pneus d'hiver sa voiture, et passa une heure chez Yann, pneumologue et accessoirement propriétaire du vieux vaporetto, en regardant par la fenêtre pour le cas où l'un ou l'autre des deux compères passerait par là. Ce n'était pas le cas.

Dépitée, elle rentra ensuite au bureau pour que Moumoune lui explique tout ce qui s'y était passé pendant son absence. 

vendredi 13 décembre 2013

Les recherchent commencent

Assez tergiversé, se dit HPY et partit faire le tour des hôtels de la ville, pensant que Phalacrocorax et la Vieille devaient se loger quelque part. Elle avait eu le temps d'y réfléchir!

Depuis que les deux héros étaient partis faire leur tour du monde, d'autres personnes, contentes de se trouver un logement gratuit, s'étaient installées dans leurs anciennes habitations, omettant de signaler aux services fiscaux qu'elles les occupaient, afin de ne pas recevoir l'avis de taxe d'habitation, qui comprenait aussi la contribution à l'audiovisuel public, puisqu'elles n'avaient pas signalé qu'elles ne possédaient pas de téléviseur numérique dans les habitations qu'elles n'occupaient pas officiellement.

Elles ne payaient d'ailleurs ni la facture des eaux, ni celle de l'électricité, laissant les dettes de la Vieille et de Phalacrocorax s'accumuler, car ni l'un, ni l'autre avait pensé à résilier leurs contrats au moment de partir, ce qui allait s'avérer très fâcheux pour eux plus tard.

Ayant écumé tous les hôtels de la ville - ils n'étaient pas très nombreux - sans y trouver trace de nos deux héros, HPY dirigea ses pas vers  l'Hôtel de Police, mais sans y trouver réponse à ses enquêtes, car personne n'avait signalé le départ, ni le retour des acolytes, et les banques n'avaient pas encore porté plainte pour la dette accumulée. Cela n'allait probablement pas tarder, car même les banques étaient à court d'argent des autres.

Déçue du résultat de ses recherches, HPY n'abandonna pourtant pas. Il lui restait encore à visiter les tentes de ceux qui habitaient nulle part. Elle avait laissé cela à la fin, car malgré les apparences, elle était un peu snob.

Ces tentes, dont une très grande qui aurait facilement pu loger plusieurs dizaines d'individualistes à condition que ceux-ci acceptent de cohabiter,  se trouvaient non loin de la mer, car leurs occupants souhaitaient profiter de la vue, qui était encore, contrairement à la plupart des choses qu'on voit dans sa vie, totalement gratuite.

Les propriétaires et les locataires des appartements voisins s'en plaignaient régulièrement, car en regardant les mal logés de leurs fenêtres, ils voyaient un tas de malpropres faire la fête en fumant entre autres choses, le hareng, nourriture peu chère, surtout lorsqu'ils avait été empruntés directement dans les casiers des bateaux de pêche.

Ça pue, se répétetaient ils, en se demandant si ça valait encore la peine d'aller se plaindre d'eux auprès des services de l'urbanisme de l'Hôtel de Ville, puisque la police ne voulait rien faire pour les en déloger.

HPY s'engouffra donc dans la fumée, ou plutôt dans les fumées, car à croire ces citoyens exemplaires, on n'y fumait pas que le hareng, mais sans aucun doute aussi des produits illicites, pour voir si la Vieille et le cormoran se cachaient parmi les autres individualistes.

Peine perdue, se dit-elle une petite heure plus tard, ayant rencontré plein de gens qui valaient sans doute une histoire, mais pas celle qu'elle cherchait, à savoir celle de Phalacrocorax et de la Vieille.

Elle rentra donc à son bureau pour voir si Moumoune avait bien fait son travail, et pour y réfléchir aux suites qu'elle pourrait donner à toute cette mascarade.





lundi 9 décembre 2013

Une lumière dans l'obscurité

Si Missive n'avait pas été là pour insinuer à HPY qu'il y avait une histoire cachée dans le petit bateau qui entrait en dansant dans la lumière bleue, jamais personne n'aurait su que Phalacrocorax et la Vieille avaient fait escale dans la ville qui une fois avait été la leur, longtemps, très longtemps avant qu'ils n'entament, chacun de son coté, le tour du monde en mille et une aventures.

Même la pauvre HPY n'en aurait probablement rien su, car il n'est pas certain que le cormoran ait accédé à la demande de la Vieille, d'aller saluer la personne qui avait déniché en eux des caractéristiques suffisamment loufoques pour en tirer une petite histoire.

Ce n'est pas de sa faute à elle, que les deux personnages aient ensuite décidé de vivre leur vie, sans tenir compte de ses angoisses à elle. Celles-ci augmentaient au fur et à mesure que le temps avançait vite, sans que qui que ce soit, et surtout ni la Vieille, ni Phalacrocorax ne lui donne plus aucune signe de vie. Ingrats comme ne sont que certaines célébrités, ils s'en fichaient de ses nuits d'insomnie à elle, de ces longues nuits quand elle se demandait ce qu'ils étaient devenus, s'ils n'étaient pas en train de pourrir en prison dans un pays lointain, s'ils n'avaient pas été capturés par des pirates, torturés, violés, pendus, tués. Plus HPY était insomniaque, plus noires étaient ses idées noires - et vice versa, bien entendu.

C'était donc avec gratitude que HPY comprit l'insinuation de Missive. Elle la comprit peut-être mal, car Missive ne lui avait aucunement parlé de Phalacrocorax, ni de la Vieille d'ailleurs, mais est-ce que cela a tellement d'importance, quand on comprend que ses nuits ne seraient plus pleines de cauchemars. Elle serait enfin libérée des images de la Vieille se débattant contre des assaillants terrestres aux cheveux hirsutes, ainsi que de celles de Phalacrocorax attaqué par une énorme pieuvre,  tirant le pauvre de ses huit tentacules multipliées par huit dans les profondeurs d'une eau toujours plus noire, tout comme ses idées.

Peu importe que Missive ait sans doute pensé à une simple histoire de pêcheurs côtiers et de contrebande, l'imagination débridée de HPY allait l'auto-sauver de la dépression mal annoncée, pour la plonger dans la folie des mots.


jeudi 5 décembre 2013

Le retour

Qu'est-ce qui avait bien pu faire trembler les mains de HPY à tel point que ses photos du petit bateau entrant dans le port au moment de l'heure bleue, se trouvent toutes plus floues les unes que les autres?

Avait elle senti, sans toutefois s'en rendre compte sur le coup, que la silhouette qu'elle apercevait debout dans le bateau était un être depuis longtemps disparu?

Rien ne le prouve encore, mais ne pourrait-on pas envisager que Phalacrocorax tenait la barre tandis que la Vieille s'accroupissait en fond de cale pour ne pas montrer à tout le monde qu'elle avait le mal de mer?

Les deux personnages inventés par HPY étaient-ils enfin de retour dans leur port d'attache?

Comment avaient ils fait pour se rencontrer dans ce vaste monde qui nous entoure? Qu'est-ce qui avait pu les convaincre de rentrer chez eux?

Que des questions auxquelles HPY n'a pas encore de réponse, mais si les deux occupants du bateau étaient vraiment une vieille pas très ordinaire, et un cormoran, il est tout à fait normal que ses mains ont tremblé un peu, beaucoup, passionnément, à la folie surtout.

mardi 3 décembre 2013

A l'heure bleue

A peine dix minutes après avoir photographié des maisons tordues qui ne l'étaient pas, j'étais de nouveau descendue sur le plancher des vaches pour regarder de plus près les lumières se refléter dans l'eau.

Je venais de m'apercevoir que des lampadaires le long des quais Bérigny et Vicomté envoient des faisceaux bleus dans l'eau, probablement pour le plus grand plaisir des photographes amateurs, dont j'aperçus deux en train de viser des bateaux amarrés.

Pour ma part, j'avais déjà fait de mon mieux pour viser un petit bateau qui entrait dans le port et dans la lumière.

Résultat, plusieurs photos assez floues, et une seule exploitable. Il est vrai que la nuit était bien noire, et que je n'écoute pas souvent l'APN quand il dit "Ouvrir le flash"!

Je suis têtue.

lundi 2 décembre 2013

Complètement tordu

En regardant vite fait la photo prise hier soir des lumières du Quai de la Vicomté se reflétant dans le bassin de l'Avant-Port, je me suis dit que la rangée de maisons avait une drôle d'allure.

C'était comme si un problème d'optique, un quelconque filtre bizarre, l'avait tordue. Le quai est pourtant tout droit.

En regardant de nouveau, mais de plus près, j'ai trouvé l'explication. La photo a été prise des hauteurs, et non en face du quai. 

On y voit donc le sol de la Place Nicolas Selle, et aussi la chaussée de l'ancienne route d'Etretat, celle qui porte le nom du Président René Coty, trop long pour les paresseux que nous sommes.

Ce sont ces entrées dans la ville derrière le quai qui ont fait office de filtre bizarre, de problème d'optique.

Sans cet effet qui n'en est pas un, la photo n'avait aucun intérêt.

mercredi 27 novembre 2013

Lumières du soir

Comme d'habitude à cette époque de l'année, il faisait déjà nuit quand je sortis enfin de mon bureau.

Il fallait que je porte une enveloppe avec mon dossier d'assurance jusqu'à une boîte à lettres. Tout ne peut pas être fait par courriel, et c'est bien dommage.

Ou peut-être pas. Si je pouvais tout faire sans quitter mon bureau, il est possible que je ne sortirais jamais, sauf peut-être pour aller acheter mon pain.

Je poussai ma promenade motorisée un peu plus loin que la première boîte à lettres se trouvant sur mon chemin, et je finis, comme d'habitude, par me trouver sur le bord de mer.

C'est d'ailleurs là qu'on trouve pratiquement les seules lumières de la ville.

Je baissai la vitre de la voiture et fis une prière pour que mes mains ne tremblent pas trop afin de vous rendre compte de la vue.













La mer avait foutu le camp, laissant toutefois assez d'eau dans l'avant-port pour que les lumières puissent se refléter dedans.

Heureusement d'ailleurs, car sinon mes photos n'auraient été ni en couleur, ni en noir et blanc mais en noir et noir.




mardi 26 novembre 2013

Harengs grillés

Quand nous sommes sortis en fin de journée samedi, je ne savais pas que nous allions tomber sur la fête du hareng en nous dirigeant vers le bord de mer.

Plus nous nous en approchions, plus nous nous en serions pourtant doutés si les vitres de la voiture n'avaient pas été fermées à cause du mauvais temps, car le hareng en train de griller sent assez fort.

Par conséquent, et pour pouvoir baisser la vitre le temps de faire une photo, nous sommes restés à distance de la fumée.




Nous n'étions d'ailleurs pas sortis dans le but d'aller dîner, mais juste pour nous changer les idées, et éventuellement faire une photo pour le blog. 

lundi 25 novembre 2013

Capriphobe

J'étais plongée dans mes dossiers, des dossiers d'assurance pour être plus précise, depuis quelques temps déjà, quand je me rendis compte que des cloches sonnaient devant la maison.


On n'est pourtant pas encore à Pâques, me dis-je, en levant les yeux vers la fenêtre.



Et si c'était "Rudolph the red nosed reindeer" en train de m'apporter des cadeaux, Noël étant plus proche que Pâques.



Non, ce n'était qu'un bouc, sa femelle et leur progéniture en train de bouffer ce qui restait de fleurs dans le massif devant la fenêtre!



Je sortis en gueulant comme un putois, et le trio s'enfuit vers le talus du voisin, pour revenir dès que j'avais le dos tourné et le regard de nouveau penché vers mes dossiers d'assurance.



Heureusement la cloche accrochée au cou de la femelle annonçait leur présence. J'ai ainsi du sortir une multitude de fois dans la matinée pour chasser les intrus avant qu'ils ne bouffent mes petits pins et mon tout petit bouleau.


Si jamais ces chèvres reviennent et s'installent à demeure, je finirai capriphobe.








lundi 28 octobre 2013

Christian²

Je ne sais plus si c'était vendredi soir ou samedi en fin d'après-midi, et peu importe d'ailleurs, que le téléphone a sonné et que DD a répondu.

(Le soir et le weekend j'évite tant que possible de répondre au téléphone, je le fais assez pendant mon travail!)

J'ai presque aussitôt entendu DD dire, "Je ne connais pas de Christian de chez X, vous devez faire erreur", avant qu'il ne continue à parler avec l'inconnu au bout du fil.

Le X me disait quelque chose, mais je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus, et ce n'est qu'une fois la conversation terminée que j'en ai eu l'explication.

Christian travaille dans une entreprise dans laquelle DD faisait régulièrement des livraisons il y a encore quelques trois ou quatre années. Ils s'étaient ensuite perdus de vue, mais depuis qu'ils s'étaient aperçus en coup de vent il y a quelque temps, Christian pensait à renouer le  contact, de façon purement amicale, pour parler du "bon vieux temps".

Il a donc annoncé sa visite dans la région pour dimanche et demandé s'il pouvait venir le saluer. DD a dit oui, bien sûr. Il était tout heureux de revoir Christian avec qui il s'était toujours bien entendu, bien que leur relation n'ait jamais été autre que professionnelle.

Christian est donc venu dimanche en fin d'après-midi et tous les trois nous avons passé un bon moment à discuter de plein de choses tout en buvant un petit café (ou thé) et en mangeant quelques beignets que j'avais achetés pour l'occasion.

Quand Christian est parti, nous n'avons pas attendu longtemps l'arrivée de Christian. Celui-ci a soufflé une bonne partie de la nuit, et aussi dans la journée de lundi.

Tous nos arbres ont tenu bon, mais le petit lilas qui poussait le long du chemin du voisin a cassé. Il n'était pas aussi solide que l'amitié professionnelle des deux hommes ayant toujours travaillé en bonne entente.

vendredi 25 octobre 2013

Ça se dégrade

Pour aller chez le kiné, je passe par la rocade en haut de laquelle se  trouve le lotissement d'immeubles et pavillons situé en dessous des lignes à haute tension, contre lequel je rouspétais un peu quand sa construction commençait il y a quelques années, en 2007, je crois.

Depuis cette époque, il me semble, il y a eu dépôt de bilan, ou en tout cas problèmes financiers du constructeur/promoteur. On aurait même demandé à la ville de refaire les routes pleines de trous de ce lotissement privé. (Je ne sais pas si la ville a accepté de le faire.)

Les constructions, pavillons et immeubles, ne sont pas encore terminées, et pourtant, je le vois quand je passe, les dégradations sont déjà là. (Pourtant, d'après ce qu'on m'a dit, les loyers n'y seraient pas bon marché.)

Voyez un peu! C'est ainsi partout. Il aurait sans doute fallu investir un peu plus d'argent au départ, car la qualité laisse apparemment beaucoup à désirer.

Voir des murs dans cet état-là n'incitera pas de nouveaux locataires à venir s'installer loin de tout, sauf de l'hôpital et du mouroir des vieux.





Je suis désolée pour la qualité plus que médiocre des photos, prises d'une voiture qui n'était pas à l'arrêt, et en plus par temps pluvieux, donc sombre!

***

Ça se dégrade, c'est aussi quelque chose que j'aurais pu dire au sujet de la loi qui condamne les épargnants à payer plus de prélèvements sociaux qu'ils n'escomptaient sur les Assurances Vie, les PEA et les PEL.

Que l'état ait besoin de nos sous, nous le savons, mais qu'on puisse voter une loi à effet rétroactif est quelque chose de complètement idiot. Les lois ne doivent pas être rétroactives, car il faut que nous sachions à quelle sauce nous allons être mangés, avant de prendre notre décision de faire, ou de ne pas faire telle ou telle chose.

La déclaration des Droits de l'Homme interdit la rétroactivité d'une loi. Malheureusement cela ne concerne que le droit pénal, mais pénaliser ceux qui ont cru aux promesses de l'état et qui se trouveront aujourd'hui à payer plus que prévu (et ce sont beaucoup de petits épargnants) relève de quelque chose que je ne peux que traiter de crime de col blanc.

Qui croira désormais aux promesses que l'état pourra nous faire, puisque l'état pourra ensuite changer d'avis, et nous pénaliser pour quelque chose que, un peu plus tôt, il a voulu que nous fassions. Qui sait si on jour on ne nous demandera pas de rembourser des aides que nous aurions pu toucher pour isoler nos habitations, ou les aides familiales, les primes pour l'emploi... Un jour on décidera peut-être d'augmenter la TVA de façon rétroactive aussi, car la brèche sera ouverte à tout.

Pourquoi ne pas tout confisquer, tout de suite, interdire la propriété individuelle et la liberté d'entreprendre, pour à la place installer des sovkhozes et des kolkhozes où tout le monde travaillera gratuitement  et obligatoirement afin d'enrichir (?) l'état et ses princes?

jeudi 10 octobre 2013

Entoilée

Comme tous les ans à la même époque, à savoir en début d'automne, les araignées tissent leurs toiles partout dans le jardin.


Il est impossible de faire un pas ou deux sans risquer de tomber dans un de leurs pièges tendus entre deux plantes.

C'est sans aucun doute ce qui m'est arrivé, à moi aussi, pour que je m'absente aussi longtemps de ma toile à moi.


















J'ai d'ailleurs l'impression d'être encore un peu engluée et d'avoir du mal à me libérer de l'emprise des araignées. 

Petit à petit je retrouverai sans doute ma place, mais il me faudra encore un peu de patience.

vendredi 23 août 2013

Françoise

Françoise, que vous ne connaissez pas, et c'est normal, car je ne la connais pas si bien que ça, moi-même, m'a envoyé un petit mot - en  trois parties -  qui m'a fait tellement plaisir que je vous le livre in extenso, en lui ayant demandé permission d'abord, bien entendu.


bonjour Hélène 
j'ai retrouvé ton adresse : celle de ton blog    ,griffonnée il y a longtemps sur une petite feuille volante...mais que j'avais pris le temps de recopier -agréable surprise- sur un petit cahier que j'ai  finalement retrouvé...je suis donc allée te rendre une petite visite virtuelle avec plaisir...et cette visite m'a donné l'envie d'aller plus loin , et de t'envoyer un petit message par mail pour te remercier de nous avoir ouvert la porte de ta maison ce 15 aout..
.bien que nous  rencontrant de temps à autre , lors des petites réunions de famille , nous ne nous connaissons pas vraiment...Difficile dans le brouhaha et la futilité des conversations de table  de faire connaissance! ,la circonstance ne s'y prête pas...et Hélène parle peu, surtout pas d'elle même, ..je la devine réservée et surtout ne parlant pas pour ne rien dire, les choses précieuses pour elle , faisant la richesse de sa vie , bien à l'abri à l'intérieur d'elle même ce jour là, d'ailleurs l'assemblée joyeuse est  réunie   pour plaisanter  et se distraire  blagues ,petits  potins ,dominos.. et les adorables petites filles  captent l'attention  bien évidemment tant elles sont mignonnes.!..on "reçoit" des autres  plus qu'on a envie  de raconter..
mais entrer dans la maison d'Hélène , c'est apprendre d'elle, silencieusement ,mieux qu'avec des mots....
Hélène , créative , imaginative , utilisant plusieurs langages d'expression comme la peinture......à contre courant de la vie d'aujourd'hui où on est dans "le paraître", où la société de consommation dans laquelle nous évoluons nous pousse à nous entourer de tout un tas de choses souvent superflues mais qui nous semblent néanmoins indispensables.je crois que tu n'as chez toi que les choses indispensables et les mille petits trésors infiniment chers à ton coeur (comme les petits oursons)
Hélène , déconcertante  par la simplicité voulue de sa vie.. proche des choses vraies
génératrices de bonheurs simples , amoureuse de la nature, s'émerveillant d'une fleur au jardin ,du chant d'un oiseau, du regard mystérieux d'un de ses chats..
ta maison est comme" hors du temps" la vie y est comme celle  d'autrefois , celle de mes parents ,de mon enfance...si différente où l 'on prenait le temps de vivre paisiblement ,en harmonie avec la nature , loin de cette agitation stérile qui caractérise la vie d'aujourd'hui  . moi, j'ai perdu cette petite flamme, cette chance -pour exemple-dans ce souci de paraître ,j'entasse des vêtements qui ne me rendent ni plus jeune ,ni plus belle ,ni plus heureuse....comme pour combler le vide de l'essentiel qui n'est plus.
Enfin, cette immersion dans ton petit havre de paix était un plaisir, Hélène , Merci encore...Parler davantage serait de l'indécence ou de l'indiscrétion , je t'ai livré "mes impressions"premières qui n'engagent que moi. j'ai eu la sensation de partir pour un petit voyage au pays de mon enfance ,c'était très agréable...
je me retire à pas feutrés ,en tapinois , laissant Hélène dans son petit coin de paradis:
son jardin, parmi ses fleurs et ses animaux .mais pour te rendre hommage et à ta façon ,j'ai raconté "les blés" . j'aurais aimé photographier la nuit, mais elle ,   si mystérieuse et timide ne se laisse pas surprendre, le flash lumineux jaillissant de mon appareil n'en restitue pas la troublante beauté.
PS  la nuit me fait penser à l'histoire si jolie de Pierrot et Colombine..Ps je sais aussi que tu es surement une femme pleine d'énergie qui travaille  beaucoup et suppose que ce lieu de vie à ton image est l'endroit  où tu te ressources et te reposes des soucis et des fatigues auxquels personne n'échappe.....amicalement... Françoise 

***

Ce soir, comme chaque soir ,je peine à trouver le sommeil..il est presque deux heures...je me trouve dans l'endroit de ma maison que j'affectionne le plus "la chambre d'Emmanuel".. mon fils a tout choisi: couleurs, meubles , petits objets, selon son gout . il y a passé tant et tant d'heures que cet endroit est rempli de sa présence ,et en venant ici je le retrouve un peu..
.revenons  à la chambre ,elle est à l'étage ,spacieuse  , des murs peints ,les uns bleu clair ,les autres bleu marine, un plancher de chêne , deux grands bureaux noirs,  une commode et un bibus bleu pale...sur le  lit, un boutis blanc. . mais ce que j'adore , sur un pan de mur incliné bleu foncé , ce sont une flopée de petites étoiles, la terre ,la lune, des planètes ..blanches dans la journée mais qui se mettent à éclairer dans la nuit dès qu'on a éteint la lumière et on se prend à rêver comme si on était allongé ,un soir d'été, sur une plage de sable fin ..ou sur un tapis d'herbe odorante rafraichie des premières gouttes de rosée,  les mains derrière la tête contemplant la voute céleste.
j'ouvre la porte fenêtre, pieds nus ,en chemise de nuit , et  sors sur le balcon...l'air frais du dehors me fait légèrement frissonner, transition soudaine avec  la chaleur pesante de cette belle journée d'été accumulée et encore présente dans les pièces sous le toit.
Point de" nuit d'encre ",bien au contraire ,c'est comme si le jour et la nuit , se disputant la place, avaient trouvé un compromis , s'enlaçant l'un et l'autre ,dans un mariage d'ombre et de clarté, et, ayant pris pitié des hommes ,décidé d'un commun accord de leur venir en aide  mais chut!
je vois très nettement les quatre maisons de mes voisins, le parking, et ,au delà ,la plaine,...et là, surprise ! , des yeux d'or énormes  perçant la  nuit ,non pas ceux de chats gigantesques sortis d'un conte à effrayer les enfants, Hélène , mais les gros phares jaunes et ronds des moissonneuses batteuses et autres engins déchirant l'obscurité lointaine...les engins approchent lentement et ,avec eux ,le vrombissement des moteurs qui ,aujourd'hui, pour quelques heures , a remplacé le silence habituel  .Voila ,ils sont tout près de la petite route des épis  .le bruit est à son maximum....mais déjà ,voilà qu'il  commence  à décroitre et diminue ainsi progressivement. au fur et à mesure que les engins s'enfoncent à nouveau au cœur de la plaine.
alors je rentre sans refermer la porte fenêtre et me couche sur le grand lit blanc pour écouter ce ronronnement qui ,quand il s'éloigne ,pourrait me plonger dans un engourdissement jusqu'à me faire sombrer dans le sommeil   mais non ! car ,tel un enfant terrible ,il revient à pleins poumons  me taquiner encore et encore ....très bien  tu as gagné  puisque je ne puis dormir  je vais écrire et parler de toi..
il me revient un souvenir de mon enfance quand, couchée au creux  mon lit douillé au cœur de la ville , je guettais  le bruit lointain des trains rêvant qu'un jour ils m'emmèneraient en voyage....vous allez rire ,à soixante ans passés ,je n'ai encore jamais pris le train!
revenons à l'enfant terrible! je crois qu'il commence à se fatiguer.. ou dans un autre champ ,beaucoup plus loin, est- il parti continuer de jouer...ici .le silence a repris sa place et dans la plaine ,les yeux d'or se sont fermés.
 .il est presque quatre heures...la fraicheur de la nuit s'est intensifiée..    j'ai fermé la porte-fenêtre... quelques  insectes volent autour de la petite lampe éclairant le clavier  de l'ordi. je vais aller me coucher.
demain, à la fenêtre, ,le spectacle ne sera plus le même , et ,autre souvenir d' enfance, je repense au poème en prose de José Maria de Heredia ....qu'il m'était im-po ssi-ble d'apprendre (trop difficile et moi ,trop jeune)  ma sœur avait passé des heures à m'aider ,en vain....je craignais que  ma maitresse de l'époque ne me gronde , me reprochant ma paresse de ne l'avoir pas appris  ...et je pleurais ,et je pleurais  !!!
"Les blés sont abattus ,la face de la terre est changée....je n'ai jamais oublié !
françoise

***

De bon matin , à ma fenêtre , j'ai découvert une multitude de chamallows dorés
que des engins , mystérieux et bruyants , cette nuit ,dans la plaine , ont déposé.
Et sur ce décor de Land art ,le soleil rayonnant ,surpris et émerveillé, veille
tandis qu'hommes et géants de fer, harassés , dorment  d'un sommeil bien mérité...
 
je te rassure Hélène ,je ne vais pas inondé ta boîte mail , tu l'auras compris.....
passe le bonjour à DD
portez vous bien et prenez soin de vous
françoise

J'ai proposé à Françoise d'ouvrir un blog pour que tout le monde puisse profiter de ses talents d'écriture, mais Françoise prétend qu'elle ne sait pas se servir d'un ordinateur. Que pensez-vous. Ne serait-il pas bon qu'elle apprenne?